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vendredi 21 juin 2024

Prière de toucher les objets livres : un projet de dispositifs de lectures uniques

On l'aura compris, je manie les mots et les images dans l’objet livre et pour l’objet livre. Depuis des années, je m'intéresse, en particulier, à la trace, au geste créateur de formes sensibles, à la perte de souvenirs et à la matérialité comme aux liens texte-image. Le livre existant en un seul exemplaire répond lui à deux enjeux : 1°) me permettre d’explorer des questionnements esthétiques, techniques ou sémantiques, à un moment donné ; 2°) créer des objets culturels et plastiques à l’identité forte. 

En femme de mon temps, je me nourris à bien des sources. Par exemple, des leçons de Bruno Munari : chez le designer, illustrateur et pédagogue italien, l’acte de lire s’apparente, grâce à des choix de conception radicaux, à de multiples situations ludiques à inventer en direction des jeunes publics. Car, elles sont propices au déploiement de leur sensibilité et favorisent les apprentissages. Chacun des livres présentés ci-dessous s’adresse cependant plus volontiers à un public adulte. Je me plais à penser - à tord ou à raison - que ma démarche se place pile entre le livre pauvre, le livre d’artiste conceptuel et le livre-jeu. 

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«Produire autant de livres qu’il existe de supports comme autant de questions qui cherchent leurs formes définitives » voici un mantra bien particulier qui m'est cher. Depuis 2006, ponctuellement, par besoin d’explorer, de concrétiser ou simplement de tester, des objets livres prennent formes à la faveur de carnets, de cahiers, de matériaux découverts par hasard, adaptés, transformés, combinés... C’est pourquoi aucun objet représenté ici ne ressemble à son voisin. À travers cet ensemble hétéroclite, la créatrice polyvalente que je suis manifeste son goût pour la découpe au scalpel, la reliure artisanale, la couture sur papier, le modelage mais aussi pour la transparence, l’évocation ou la mélancolie poétique.

Ici, cheminement entre livre promenade, abécédaire décalé, portraits sculptés au scalpel, carnet coloré de souvenirs, livre de larmes...

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Des objets naissent fortuitement ; un support se présente, un besoin d'exorcismes se manifeste et... en avant !  L’eau-de-soi (2011) est l'un de ces objets fortuits : il a à voir avec le non-formulable, l’intime, le tenu secret (qui déborde). Mais par-delà sa présentation matérielle, l’objet appelle le tactile. Car, pour accéder aux mots écrits sur les cailloux de papier, pour accéder à un souvenir partagé, pas le choix, il faut se saisir de la bouteille et l’agiter, puis lire, deviner, imaginer... Ce rapport à la transparence comme au jeu qui remet en question la sacralité de l’œuvre d’art, ou encore, questionne mon besoin de vide, continuera d’habiter et de hanter mes productions livresques à venir. 

Là,  des formes arrondies piégées, côté face, le papier maculé de peinture acrylique, côté pile, des bribes...

* 

Dans le cadre de mon Master en Création littéraire contemporaine puis de mon Master en Art contemporain et Sciences humaines, j'interroge ma relation aux arbres, ceux peuplant ma jeunesse parisienne comme ceux rencontrés aujourd’hui. Cela compose un ensemble de sensations qui tapisse ma mémoire enfantine comme ma mémoire vive. De cette introspection, jaillissent des images photos, des dessins, des mots, des fragments variés évoluant en objets à lire, faits à la main, ou en recueils thématiques imprimés. Un portrait « kaléïdoscopique » se dessine et s’expose : l’arbre - socle de la mémoire, l’arbre - embrayeur de voyages en soi, l’arbre - digne prétexte à un inventaire fantastique, l’arbre - motif d’une écriture poétique et documentée...

Là encore, mince carnet d'études, inventaire photographique ou inventaire dessiné, triptyque, recueil... tout une arborescence d'expériences éditoriales à partir d'un même sujet !

*

Dernier type de productions, mais non des moindres, inspirées des pochettes surprises qui me faisaient saliver de convoitise durant mon enfance, quatre boîtes. Elles renferment en leur sein une série d’images dessinées et reproduites. Un bref récit inédit les accompagne. Comme un écho, un commentaire ou une introduction. Le tout se place entre un désir d’autofiction et une tentative d’autoportrait. Ces souvenirs en boîtes procèdent d’une envie : proposer une manipulation d’images comme lieu(x) de (ré)inventions.

Ici, enfin, se racontent une partie de pêche, une chasse aux objets perdus ; une invitation à danser ou à compter les arbres est lancée ? Peut-être ? Qui sait ? Il faudra toucher pour en savoir plus.
 
Information : Certains de ces travaux livresques font l'objet d'une présentation plus précise. Se rendre par exemple à la Page Objets livres. 
 
© ema dée

lundi 15 avril 2024

Créer et partir à l'aventure : sus à l'Espace Micro-Édition du Salon BDFIL du 19 au 21/04 !

Chères internautes, passionnés blogueurs, curieux.ses de tous les instants !

Ô, rituels et habitudes comme votre peau est douce ! C'est ainsi que je veux commencer ce bref article qui présente un nouvel événement personnel, artistique et créatif. Dans quelques jours, je serai en Suisse pour trois jours successifs, et c'est une première !

Je raconte : suite à la sélection de ma candidature par les organisateurs de l'Espace Micro -Édition du Festival de bande dessinée Lausanne, BDFIL, je me suis agitée dans tous les sens possibles pour mériter d'être retenue. 

Pour étinceler de mille feux lors des sélections et affirmer ma singularité d'artiste autrice, j'avais mis en avant une production livresque qui a commencé il y a 5 ans avec la collection Horlart, et qui s'est enrichie ensuite. 5 ans déjà !? Que le temps passe vite ! Depuis le livre-liste poétique La femme polymorphique, que d'expériences ont succédé, axées sur le lien texte-image, l'écriture d'invention, le dessin et l'illustration à partir de carnets thématiques. Rien que ça !

L'image couleur et le  dessin en noir et blanc trouvent heureusement leur place et je n'ai pas hésité à valoriser ce parti-pris. Tout comme mon penchant assumé pour l'écriture poétique, l'humour jouant sur les sous-textes et les clins d’œil ou encore, le portrait doux-amer et les formes brèves plus réflexives, sont explorés et convoqués. Ainsi dans chaque livre, je cherche à exposer un propos aussi visuel que textuel, grâce à des variations non formatées de la relation entre les images et du texte. 

Ce que j'ai affirmé aussi, c'est mon besoin de renouvellement régulier de formes : ainsi de la récente expérience de création d'affiches fanzines-adaptations de textes célèbres ou non baptisée Pinacotext ; ainsi de la production d’œuvres imprimées, soit simples reproductions d'images extraites de mes autoéditions, soit œuvres numériques, c'est-à-dire nouvelles images inspirées de mes livres. Sur ces deux points, on pourra lire :

- Premier numéro de PINACOTEXT, un fanzine qui s'intéresse à l'adaptation

- Le salon comme étapes et perspectives

Exposer dans un tout nouveau lieu est une invitation à se reproduire et à inventer pour s'adapter. Aussi, je me suis agitée dans tous les sens possibles pour mériter d'avoir été retenue. C'est aussi qu'une autre envie me titillait depuis un moment, j'en ai fais ce défi : valoriser mes archives personnelles. Sont des archives personnelles tous les textes, illustrations, dessins, photographies, sons et esquisses d'objets reliés non encore publiés dans une forme adaptée et qui s'entassent autant dans mon cerveau que dans des cartons à dessin, des malles ou des boîtes.

Pour le salon suisse, j'expérimente la série de graphzines FOUTOIR dont les premières idées sont esquissées en fin d'année 2023 sur Instagram. Deux titres se suivent pour ancrer le projet dans un processus et un cadre : Ah, La Lettre ! et Petites et grandes frousses. Ici, dans un format carré caractéristique, j'explore la valorisation de travaux graphiques sur la Lettre et l'Abécédaire, alors que dans le second ouvrage, il s'est agi  du remaniement, dans une maquette plus modeste et mieux maîtrisée, d'un projet en bichromie auto-édité en 2014

Les préparatifs sont inédits car il faut à la fois prévoir d'évoluer dans un espace monétaire mixte (euros et francs suisses) et d'être autosuffisante au niveau logistique. Une donnée que j'avais bien sûr imaginée ; l'organisation mise en place pour des salons antérieurs aura malgré tout servi de socle solide pour mieux l'anticiper. Seul bémol :  Par peur d'être en reste parmi les autres expostantes.ts, j'ai finalement peut-être trop prévu de marchandises à présenter ! 

Rendez-vous donc après le Salon pour faire un débriefing de ce nouveau format d'expérience de rencontres, d'échanges et de promotion dans le cadre de ma démarche d'autoédition.

Petit rappel : BDFIL propose sa 18è édition du 15 au 28 avril prochains, avec l'auteur multiprimé Tom Tirabosco en invité d'honneur. Et comme tout salon de la bande dessinée qui se respecte, prévoyez de nombreux temps de rencontres, de réflexion et de création : expositions, séances de dédicaces, concours jeunes talents, ateliers, tables rondes, projections, workshops !

©ema dée

dimanche 3 mars 2024

En vacances, j'ai travaillé à une idée carrée de graphzine thématique.

Certrains.nes ramènent des photos, d'autres des souvenirs en forme d'objets un peu kitsch, très précieux ou rares et exotiques, de nouvelles relations... Pour ma part, je ramène de mes temps de congés, des intuitions.

En effet, les vacances scolaires quand je peux en profiter et que j'en profite ! —, me servent aussi à faire avancer significativement des projets d'édition de toutes sortes. Dans la perspective de salons, oui, bien sûr, mais aussi, tout simplement, pour respirer en faisant quelque chose qui me plaît bien et surtout, pour continuer d'exercer la sensibilité et la souplesse de ma main comme de mon esprit.

Récemment, dans le métro, j'ai lu un slogan qui disait quelque chose comme "Fais un truc qui te fait kiffer une fois par jour". Je ne me rappelle plus exactement pour quel produit ou service c'était et le slogan était mieux dit, très certainement , mais, j'adhère complètement à l'idée. 

Dénicher des papiers un peu improbables pour d'éventuelles couvertures, traîner dans le rayon "mercerie " d'une boutique de loisirs créatifs et de matériels de beaux-Arts pour trouver des idées de reliures, imaginer une maquette de livre à partir d'un rebut, ordonner des images disparates autour d'un thème fédérateur, ou encore, inventer des noms de collections de livres futurs, voilà le genre de souvenirs qu'il m'arrive de ramener de mes congés... Et moi, ça me plaît drôlement bien !

     Un tout premier graphzine en cours de création...      

En ce moment, par exemple, je kiffe littéralement le design graphique, les produits imprimés et les objets faits à la main déclenchés par des textes créatifs, des images, des rencontres, des expos ! En ce moment, oui, car tout est question de moment... (En parallèle, d'autres projets plus plasticiens et plus "ambitieux" se dessinent...  Je vous en dis plus, dès que cela prend une forme concrète, promis !)

Je reviens donc à mes éditions : je me penche, avec énergie et passion, sur une nouvelle idée de collection qui me tient à cœur. En fait, il y en a deux. La première idée a à voir avec le graphzine et mes archives vivantes (textuelles, mais surtout graphiques) ; l'autre envie, à laquelle je consacrerai un article complémentaire, est plutôt plutôt concernée par l'autofiction, la série d'images et les récits ados tout ça dans une format carré quasiment ma marque de fabrique, ma signature ! 

Quelques-unes des images choisies pour mon premier graphzine

FOUTOIR (le titre est encore en discussion), c'est présenter dans un ordre réfléchi des images unies par un lien thématique. Ce lien existe parce que j'ai concrètement produit ces images dans l'idée de l'imagier et de l'inventaire soit que le thème a été pensé en amont, soit qu'il s'est révélé au fil de la création, ou encore, bien plus tard, avec le recul, parfois de plusieurs années. Le texte, quant à lui, est toujours présent, mais je ne lui réserve que quelques pages, cette fois-ci ; il est comme une introduction grâce à son sujet, à son ton et/ ou à sa forme littéraire.

FOUTOIR #1 / La peur nue explore, par le biais d'une suite de scènes imaginées au trait et en aplats, les angoisses sociales, celles liées au vivant... Elles appartiennent à un projet de livre auto-édité en 2014 intitulé Peurs. Images & Textes, qui est consultable en ligne sur Blurb ; je n'en fait pas la promotion car sa maquette est complexe et la reliure en dos collé s'est révélée peu fiable à l'usage. Cependant, je le laisse accessible et visible car il marque une étape importante dans mon parcours d'autrice illustratrice. Enfin, pourquoi "nue" ? Je vous laisse deviner.

©ema dée

vendredi 12 janvier 2024

Laboratoire d'hiver... des idées concrètes plein la besace : des livres, des affiches-zines, des images !

L'année 2024 à peine dessinée est déjà balisée au fil des mois à venir par la réalisation (le souhait de réaliser) de plusieurs projets créatifs : livres uniques, livres imprimés, fanzines et projets d'exposition (à confirmer, cependant). Rien que cela, me direz-vous ?! Et oui, j'ai comme peur de m'ennuyer ! 

Les idées affluent. Sont-elles bonnes ? Sont-elles excellentes ? Il faut s'y mettre pour mieux les jauger.

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Premier projet de l'année déjà en cours l'année précédente : L'Abécédaire et le Livre fait main

Comme il revient régulièrement et sous des formes variées, je dirai que c'est plutôt une pathologie  grave  car L'Abécédaire atteint diversement l’œil en même temps que la main de l'individu. Donc, je reformule. 

Premier thème de recherche en laboratoire : Le trouble de l'énonciation visuelle ou pathologie grave de L'Abécédaire.  

Traitement envisagé et déjà à l'essai : En faire au moins de trois sortes  achevées dans l'année  afin de convenir d'un remède efficace, un genre de matrice, pour anticiper et prendre soin de toutes les souches créatives pernicieuses en gestation.  

Résultat : des images libres, mieux, un jeu de lettres dessinées et reliées, auxquelles sont associés et placés en vis-à-vis des verbes d'action, ayant tous trait à la pratique graphique et plastique. En guise d'essai de cure n°1. 

Le sujet est instamment invité à mettre en scène un premier livre unique, Grain Noir/ abécédaire, à partir de la manifestation d'une rechute sévère en octobre dernier. L'usage sur papier blanc de divers outils, feutre, feutre pinceau, plume, Rotring et stylo à bille, a permis d'équilibrer temporairement le besoin exprimé chez le sujet artiste autrice d'une matérialité noire sensible

Cependant, le sujet artiste autrice se frotte les mains fébrilement devant son atelier et son premier médicament, partagée entre le contentement douillet et l'insatisfaction grimaçante : la cure suit son cours, mais la pathologie a muté, développant des souches imprévisibles et inédites, malheureusement.

Le sujet artiste autrice reste par conséquent en observation. 

© ema dée

mercredi 3 janvier 2024

31 jours plus tard... je me souviens de mon Salon SoBD.

Du 1er au 3 décembre derniers, j'ai participé à l'édition #13 du Salon SoBD (Halle des Blancs Manteaux, Paris 4ème) en tenant à nouveau un stand dans l'espace dit Underground. Les défis personnels que je me suis lancés depuis ma première participation à cet événement culturel et artistique parisien sont progressivement relevés. Les voici :

1°) Mieux PRÉSENTER mes autoéditions.

Sur mon stand et oralement. Comme j'écris beaucoup et que je suis lue (un peu), je me figure que tout le monde sait aussi bien que moi ce que j'ai dans la tête, ce qui m'anime et pourquoi je fais ce que je fais de cette manière. GROSSE erreur ! Simplement parce que tout le monde est pris, souvent au moment des fêtes ou des festivals et encore plus fortement que d'ordinaire, par/ dans un maelstrom d'images, de messages, de sollicitations visuelles, audio... Moi-même, je me perds dans le suivi d'autres artistes, les parutions éditoriales, les créations plastiques et artisanales qui se montrent tous les jours même en dehors d'événements ponctuels et de rendez-vous incontournables.  

Donc, j'ai fait un effort oral ET visuel cette année à partir d'un constat. J'ai réalisé que, involontairement, je poursuivais plusieurs lignes directrices à l'intérieur de mon projet d'édition de livres en textes-images. À savoir, une veine "Prose", une veine "Portrait", une autre que j'ai baptisée "Réflexion et humour" et enfin, une quatrième "Très graphique". C'est une mini-épiphanie permise par la répétition d'un laïus de présentation réfléchi et la possibilité de le faire devant un public au fil des années. 

(Cliquer sur le lien, pour accéder au catalogue de mes autoéditions, disponibles — en les commandant directement ou via les librairies—, consultables en ligne uniquement et/ ou épuisés — temporairement.)

Autre erreur : penser que tout le monde découvre mes créations livresques ou qu'il faut proposer un discours un peu innovant ou détaillé, à chaque nouvelle rencontre. En fait, chaque rencontre crée sa propre bulle d'échanges  c'est ce qui rend possible et attrayant la tenue d'un stand pendant trois jours consécutifs. Aucun moment n'est tout à fait le même, en effet : il faut parfois beaucoup s'investir, accompagner un public. Et à d'autres, il convient de le laisser aller seul vers les livres ; ainsi, il les manipule à sa guise   il se les approprie à sa manière.

Cette année, j'ai eu la surprise de parvenir à me détacher progressivement d'un affect vis-à-vis de mes premières autoéditions. Je les envisage davantage comme des jalons concrets, dans une démarche clarifiée, au lieu de continuer à les voir comme mes "bébés". Ce détachement inédit autorise in fine une prise de hauteur appréciable, car je peux désormais, plus facilement, évoquer des principes de création  voire, théoriser ma propre pratique de l'autoédition.

2°) ÉCHANGER avec des exposants.tes, éditeurs. trices et/ ou artistes.

Défi posé il y a deux ans et en partie relevé cette année ! Écartelée d'ordinaire, entre la tenue de mon stand et la découverte curieuse de ceux des autres, je suis empêtrée dans une organisation rigide qui me frustre. Lors de cette 13ème édition du Salon SoBD, je me suis autorisée à vivre cet écartèlement comme un sentiment naturel, simplement parce d'autres comme moi tiennent aussi leur stand seul.e.s. Comment font les autres ? Ils.Elles se débrouillent. Alors, j'ai fait de même ! 

Résultats de ce bel écartèlement : de nouvelles acquisitions ou projets d'achats de livres illustrés ; des conseils reçus sur des lieux ou des artistes à découvrir et inscrits scrupuleusement dans un carnet que je suis certaine de consulter ; des échanges d'idées suite à des réactions extérieures face à ma production ; la possibilité de parler d'une conception personnelle de l'autoédition et sur sa place au sein de la carrière artistique que j'espère pouvoir construire et établir, durablement ; enfin, quelques ouvertures inattendues.  (Seul l'avenir dira si elles sont bienvenues.)

3°) Proposer au moins une PRODUCTION inédite.

Un salon/ la perspective d'une exposition sont comme un moteur ; je l'ai plusieurs fois écrit. Je persiste et je signe !

Le blog, un compte ou un profil sur les réseaux sociaux, sont déjà une motivation à penser/soigner/ peaufiner la forme de son discours, de la monstration de soi à travers ses œuvres, ses coups de cœurs, etc... Ils les conditionnent, auraient tendance parfois à les formater, certes. Néanmoins, ils obligent à organiser ses interventions publiques virtuelles. 

J'ai réussi à présenter, à l'oral ET visuellement, une nouvelle création aboutie : PINACOTEXT #1 - La Chevelure. Pour plus de détails, consulter les articles suivants : Work in progress - 2  ou Préparation en tous sens de mon salon.

Je suis aussi parvenue à réfléchir en actes à un accès plus immédiat aux dessins et aux illustrations issus de mes livres, grâce à la création de catégories de reproductions. Un cercle vertueux se met en place, en effet : des images ont permis de créer des livres ; des livres permettent de créer de nouvelles images, qu'il est convenable d'appeler des "œuvres numériques" qui se déploient elles aussi sur support papier.

4°)  Porter haut les autoéditions TRÈS GRAPHIQUES

Pour rappel, il s'agit des albums en noir et blanc présents dans mes publications. Un exemple de ces autoéditions TRÈS GRAPHIQUES : In The Black Trees.

Au sein de ces créations livresques imprimées, s'affirme une veine plus intimiste, volontiers plus personnelle, autant dans les formes plastiques et graphiques convoquées que dans les sujets d'écriture. Le noir et blanc est donc développé comme un univers foisonnant, et coloré à sa façon. Dans celui-ci, sont tout particulièrement recherchés différents niveaux : matières, effets, contrastes, vibrations, rencontres... 

Ces niveaux sont inspirés par de multiples influences : parmi elles, les débuts de la photographie comme la photographie contemporaine (numérique et argentique), les estampes (et leurs reproductions mises à mal/ réarrangées par le temps), les œuvres artistiques du 19ème siècle, des avant-gardes et modernes... (Un article sera peut-être consacré à ces influences.)

La pertinence de cette orientation s'est confirmée au fil des échanges justement. Autant l'assumer encore plus pleinement à l'avenir !

Affaire à suivre....

© ema dée  © thomas cloué (photo 1)

jeudi 30 novembre 2023

Le salon : comme étape et perspectives

Cher.ères tous.tes,

Je participe pour la troisième année consécutive au Salon SoBD, "toute la BD au cœur de Paris". Une aventure personnelle et collective, entre création artistique et logistique événementielle ou éditoriale et qui, étonnamment, dure, s'étoffe, s'organise au sein de ma démarche artistique.

Régulièrement, à la veille de ma participation à un événement artistique et/ ou culturel dans lequel et grâce auquel je vais pouvoir (m') exposer, surtout là où je "détonne" un peu, je me mets en perspective : ma démarche, mes objets, mes envies sont passés au crible de leur pertinence et de leur légitimité au sein d'un groupe

 
Préparer le salon ou s'organiser visuellement.

C'est une sorte d'exercice intellectuel, un bilan tout comme une projection qui se développe rituellement sur trois niveaux : 

ce qui a été fait et dans quelles conditions ;

ce qui pourra être fait à partir de l'existant - en mieux, en différent, en plus ambitieux ou plus modeste ;

et ce qu'il advient du projet de départ. 

D'une manière générale et au commencement, l'autoédition a toujours été considérée dans une globalité, c'est-à-dire, qu'elle n'est pas un fin en soi, elle vient plutôt répondre à des besoins créatifs et de formation personnelle spécifiques ; elle n'est donc pas amenée à s'installer comme pratique définitive. C'est une modalité de ma création grâce à laquelle je peux concevoir des objets consultables et donner forme, grâce à un support physique, à des relations entre le texte bref et des images variées. 

Ces relations ne sont pas anodines ; elles travaillent des deux côtés, textuel et iconographique, le sous-entendu. Plus précisément, il ne s'agit pas uniquement de recueils en textes-images, mais d'un ensemble cohérent de liens qui s'établissent d'abord intellectuellement : les images et les textes deviennent des modalités d'une recherche-création qui ne parvient pas à choisir des mots, construire des phrases, sans penser à leur incarnation visuelle ou les images sans convoquer presque naturellement leur résonance verbale. 

 
Préparer le salon ou anticiper le réassort. 

    Remarque : Jusqu'à la création de la nouvelle "collection" de publication papier PINACOTEXT, tournée résolument vers l'adaptation (littéraire ou non), l'image est conçue comme une sorte de tableau et le texte comme un fragment : les deux peuvent (sur)vivre sans la proximité de l'autre. Cependant, s'ils sont mis en vis-à-vis grâce au livre et à la mise en page, de cette proximité, peut advenir, du moins je l'espère, un troisième élément  nouveau, incontrôlable, sensible  qui appartient et ressemble à chaque futur lecteur et à chaque lectrice à venir.  (Entre les mots et les images, un espace à habiter/ ressentir...)

Le Salon, dans cette réflexion et ce choix de porter quasi seule la responsabilité d'animer et de promouvoir des livres, aujourd'hui au nombre de dix  plus un concept nouveau dont la terminologie et la catégorie précises restent à déterminer  est un lieu où se poser et s'exposer. Une étape, oui : il faut se montrer, être vue, jouer le jeu de la publicité entendue comme ce moment où l'on rend public un objet culturel (le livre), jouer le jeu de l'échange avec des visiteurs avertis ou non, enfin, jouer le jeu de la réception et de la concurrence en direct, comme cela se passerait pour une oeuvre d'art graphique dans un salon d'art visuel. De cette étape, je tire un ensemble de réflexions objectives et subjectives : au-delà de la fatigue inhérente à l'exercice de la monstration qu'impose la tenue d'un stand dans un salon, se tracent des lignes perspectives. 

 
Préparer le salon ou renouveler les collections.

Ainsi, le salon ouvre et ferme, et celui-ci en particulier. Dans mon cheminement prospectif et expérimental, le Salon SoBD interroge annuellement, en effet, la teneur narrative des livres que je propose et je crée : comment travailler l'image-tableau et le texte-fragment dans leurs relations aux formes narratives "classiques" de la bande dessinée en bandes et en phylactères, en tout premier lieu ? Faut-il interroger, dois-je interroger, l'adaptabilité de mes choix narratifs à un modèle plus attendu ? Ou au contraire, à partir de cet espace particulier qu'est le texte illustré, non attendu, bâtard ou dans l'entre-deux, serait-il plus intéressant de proposer une arborescence de propositions ? Et advienne que pourra ! Toutefois, quel serait le but ontologique d'une création marginale ou qui se marginalise volontairement ?

Une de perspectives qui s'ouvre dès les premiers instants de la préparation du salon SoBD est celle de la reproduction de mes œuvres graphiques contenues dans mes autoéditions et organisées sous l'effet du dispositif  "projet". Par exemple : en "manipulant" les toutes premières images à l'origine de la création du livre en prose illustrée On veut de l'amour, je remarque qu'il est possible de raconter d'autres histoires, des récits nouveaux — parallèles, alternatifs — non "assujettis" à la présence d'un texte écrit. Et se mêle à la possibilité d'étendre les explorations textes-images/ images-images/ textes-textes par la reproduction, la recherche de supports papier et de formats différents qui valorisent le trait, les couleurs, la technique, le sujet. 

 
Préparer le salon ou prévoir des produits dérivés.

Récits graphiques sans textes ? Graphzines ? Œuvres artistiques louchant vers la Figuration narrative, le Pop-art ? Livre d'artiste conceptuel ? Revue expérimentale ? Multiples ?.. Bien des formes possibles dans une belle affaire à suivre...

©ema dée

jeudi 16 novembre 2023

Préparations en tous sens de mon prochain salon SoBD...

Chers. ères internautes,

Je participe avec enthousiasme à la 13ème édition du Salon SoBD qui se tiendra les 1, 2 et 3 décembre prochains à la Halle des blancs Manteaux, Paris 4ème.  Invitée d'honneur : la Bande dessinée venue d'Espagne ! 


Qui dit participation collective dit préparation personnelle, en amont autant que possible, même si je pense que l'on ne peut pas tout maîtriser, tout prévoir ; rien ne préserve de quelques ratés au passage. Contre les sempiternels pics d'anxiété aiguë signes d'une agitation autant physique, émotionnelle qu'intellectuelle et leur lot de questions circulaires qui m'assaillent invariablement dès qu'il faut préparer un stand, un tant soit peu attrayant, varié et personnel Vais-je avoir assez de stocks de livres ? Recevrai-je mes derniers produits print suffisamment à temps ? Seront-ils de la qualité attendue ? Vais-je dédicacer ou non et comment ? Livres à plats ou sur des présentoirs ?... : souplesse, respiration posée et méga-réactivité.

(Créativité et flexibilité, m'entendez-vous ?)

Car si je ne parviens pas encore à honorer complètement mes propres deadlines je crois déceler chez moi au fil du temps une tendance à échouer dans la lutte contre la coercition représentée par un agenda bien calibré , je m'emploie à penser la création comme un organisme vivant qui, dans le même temps, se nourrit de lenteur et précipitation. Réflexion, recherches dans la matière, objets finis et projets d'objets en cours forment un corps avec ses racines, son tronc, ses branches, irrigué par des nutriments de natures variées. Ces nutriments, ce sont notamment les leçons que je tire de mes expériences d'expositions individuelles et de salons précédents. Ces racines sont ajoutées à mes expérimentations singulières, toutes les explorations, expérimentations et situations créatives offertes, rencontrées, et observées, au cours de mes études et le suivi d'ateliers encadrés par des professionnels.elles de l'image artistes, illustrateurs.trices, auteurs.trices de livres illustrés, graphistes... avec lesquelles je compose, construis, reconfigure, projette...

(Je suis un château dans une forteresse...)


Donc, au jour d'aujourd'hui (j'aime cette formule en usage quoique incorrecte car elle joue sur une redondance qui me caractérise bien), seront à à découvrir et/ ou redécouvrir  sur le stand Ema Dée/ Espace Underground :

– mes autoéditions de livres en textes-images (collection Horlart et hors collection) : un ensemble qui s'est enrichi de trois nouvelles publications, éditées à l'automne dernier pour Un bestiaire sage et Médaillons pop, au printemps 2023 pour In the Blacks Trees ;

– de belles images en petit et moyen formats : qui dit livres en textes-images dit oeuvres ou (planches) originales à collectionner. Je poursuis et développe une seconde ligne de création, celles des objets dérivés faits main, en particulier, la reproduction de dessins ou d'illustrations en couleurs ou en noir et blanc. C'est là une activité qui est propice à la recherche en tous sens dans les supports, les formats, les modes d'impression, le choix de mettre du texte ou non... comme dans la forme des objets proposés : badges, portfolios, cartes postales, tirés à part, ex-libris, affiches...

 

En parlant d'affiches, à l'occasion de ce salon, sera présentée le #1 d'une nouvelle série de créations en texte-image sur papier, PINACOTEXT, dont j'ai déjà parlé dans d'autres posts publiés cette année. C'est la concrétisation lente mais réelle d'une envie de m'attaquer et de présenter sur un support plus grand, la mise en image de textes classiques ou contemporains remaniés, réécrits ou pas, dans et pour ce cadre-ci adaptés donc. 

(Que cette concrétisation soit durable et fructueuse !)

La chevelure, à l'origine texte bref de Guy de Maupassant questionnant l'attachement morbide, c'est pour moi une affiche-poster + un récit illustré + 4 tirés à part questionnant l'attachement morbide mais source d'un plaisir personnel profond ;  l'idée de proposer ces belles images en couleurs imprimées par mes soins permet de continuer à jouer avec la référence artistique, la composition, les couleurs, le dessin au trait déjà présents et problématisés dans l'objet print et les modes de fabrication de séries graphiques.

©ema dée

vendredi 14 juillet 2023

Chantier d'été n°3 : La fabrication de petits fanzines

Premier projet de fanzine à fabriquer ? Un livre carré d'une petite vingtaine de pages, pour renouer avec ce que j'aime tout particulièrement faire, après des mois de disette artistique : imprimer - découper - relier des feuilles ensemble pour présenter - raconter. Imprimer, c'est-à-dire dire faire différents essais de papiers, choisis selon leur grammage ou leur caractéristique tactile, tirer parti au maximum des accidents et du hasard de l'impression. Découper à l'aide d'un massicot en suivant des repères réfléchis en amont - une première ! Relier : tout un panel de possibilités, entre coudre, perforer, coller, agrafer...

Le projet : un petit livre sur la COLÈRE. Son contenu ? Une série de 12 portraits de femmes réalisés à partir de photographies de mannequins +  une nouvelle inédite relevant de l'autofiction. La technique préconisée ? Le dessin au trait, en couleur, à partir de papier carbone (bleu, rouge, noir) + le texte dactylographié et remanié à la main au feutre noir. Principales difficultés à surmonter ? La mise en page des dialogues accompagnant les portraits dans un format de livre idéal et le choix du papier (ceux-là même qui me permettront d'optimiser l'utilisation du support sélectionné et de faire de jolies impressions à partir de ma propre photocopieuse).

©ema dée

samedi 1 juillet 2023

Chantier d'été n°1 : Déposer mes autoéditions en librairies.

S'auto-éditer (ou s'autoéditer) signifie, après un parcours créatif et réflexif semé d'embûches informatiques et de crises de nerfs conceptuelles, avoir en main un livre en texte - image abouti enfin imprimé, relié, manipulable. La chose est aussi grisante que valorisante !

Pouvoir exposer et vendre son travail d'édition plusieurs fois par an grâce à la formule du salon indépendant, je veux dire, mettre en scène la présentation visuelle et orale du fruit de ses réflexions livresques face à un public, c'est tout aussi grisant. Rendre accessible son oeuvre : c'est l'Étape incontournable.

Prospecter les librairies afin que quelques-uns de ses livres illustrés soient déposés sur leurs rayonnages, c'est une autre étape fondatrice. Il s'agit d'aller à la rencontre du public autrement, de sortir ses livres du confinement de l'atelier de création — et avant tout, d'oser entrer en contact avec un.e acteur.trice important.e de la chaîne et du champ du livre, le.la libraire ! Fondamental car c'est un autre regard un regard supplémentaire qui se pose sur ma production.

Aussi, ai-je tenté ma chance dans plusieurs lieux dédiés au mois de juin. Je me confronte ainsi à plusieurs réalités : 1 - Le choix du dit lieu sachant qu'à Paris, il y en a un nombre conséquent et que chacun a son fonctionnement, son fonds, son public, ses exigences. 2 - les conditions du dépôt : 33% ou 40% du prix de vente du livre selon l'échoppe revient au libraire. Tout mon catalogue actuel ne satisfait pas à cette condition. Il me faudra donc intégrer cette donnée essentielle quand je fixerai le prix de mes ouvrages à l'avenir. 

Résultat de mes pérégrinations parisiennes ? Vous pouvez désormais aussi retrouver plusieurs titres de mon catalogue d'autoéditions 2023 dans deux librairies :

Le Monte-en-l'Air, 2 rue de la Mare, Paris 20ème

Lundi au Samedi  : 10h30 à 20h + Dimanche : 13h à 20h

Philippe le Libraire, 32 rue des Vinaigriers, Paris 10ème

Lundi au Samedi : 11h à 14 et 15h à 19h + Dimanche : 14h à 18h (sauf mardi)

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vendredi 3 mars 2023

Du 12 au 19 mars, les autoéditions d'ema dée sont au Petit Salon à Champlan (Essonne)

Très contente de participer au 2ème Petit Salon organisé par Chantal Trubert et la Galerie Aller Simple du 12 au 19 mars 2023 à Champlan. Un troisième rendez-vous dans mon parcours artistique d'autrice indépendante. Je présenterai mes autoéditions, surtout, mes trois derniers titres parus entre décembre 2022 et janvier 2023 : In The Black Trees, Médaillons pop et dans la collection Horlart, Un bestiaire sage.

Les images originales de mes livres, dessins et illustrations, seront de sortie aussi. Je les montre et les présente chaque dimanche, sur demande.

Ouvertures de 12h à 20h, dimanche 12 mars et dimanche 19 mars

Un brunch est proposé chaque dimanche : une occasion gourmande — idéale pour regarder les petits fours et manger des livres !

 Et jusqu'au 19 mars sur rendez-vous. 

Contact Galerie Aller Simple : Catherine TOPALL  au 06 60 82 33 83

@ema dée @chantal trubert @galerie aller simple

dimanche 29 janvier 2023

Le livre en autoédition "In The Black Trees" est disponible !

Le projet In The Black Trees présenté en avant-première lors du Salon SoBD, qui s'est tenu en décembre dernier à la Halle des Blancs Manteaux, est enfin disponible. Avec Du couple moderne et Médaillons Pop, ce recueil propose une valorisation de dessins et d'illustrations en noir et blanc. Ensemble, ces trois livres composent un triptyque dans lequel je m'autorise à utiliser une écriture plus personnelle, à la fois poétique et autofictionnelle, qui, pour émerger, puise volontiers dans des expériences plus intimes — enfantines et adultes. 

Déposé comme les autres livres à la Bibliothèque nationale de France au titre du Dépôt légal, cette nouvelle autoédition vient clore un premier cycle de création livresque. Il aura commencé en 2019 avec la publication du texte poétique, La femme polymorphique, lecture performance mise en pages et en images. (Extraits de filles (microédition, 2013) et Peurs, Images & Textes (Blurb, 2014) auront été deux galops d'essai d'importance, en amont de ce cycle.)

Et après ? me demanderez-vous. L'année commence avec le dess(e)in d'une ligne de travail et de conduite, une double trajectoire personnelle et professionnelle :

— celle consistant en la valorisation et la diffusion plus large (via des canaux différenciés, je l'espère) de ce triptyque et des 7 livres de la collection Horlart ;

— et la mise en chantier de nouveaux projets d'éditions mettant plus en avant des formes expérimentales (fanzine + livre d'artiste) et l'illustration d'écrits célèbres, chers à mon cœur.

Retrouvez In The Black Trees sur ma page Auteur, en cliquant sur le lien fourni : https://www.thebookedition.com/fr/in-the-black-trees-p-393830.html    

Retrouvez une présentation de ce projet ; il vient lui-même prendre sa place dans une recherche-création plus ample concernant ma relation à l'Arbre, comme motif et source d'inspiration. Le lien est ici : http://www.lehorlart.com/2022/10/202210des-textes-et-des-images-d--arbres-dans-un-recueil-en-autoedition.html.html

©ema dée

lundi 19 décembre 2022

Ema Dée était à SoBD 2022 avec ses livres tout carrés et ses belles images !

Pour ne pas déroger à ma règle de conduite créative et réflexive personnelle, c'est-à-dire consigner ici les menues aventures qui embellissent ma vie d'artiste, je reviens en quelques lignes sur ma seconde participation au Salon SoBD, le Salon de la Bande dessinée à Paris, Halle des blancs Manteaux dans le 4ème arrondissement. 

Dans un autre post, je disais que ce sont les évènements tels que celui-là qui me permettent de me mettre réellement au travail, cela est toujours vrai aujourd'hui. Moi, ça me booste, les dates butoirs,  l'imminence d'avoir à rendre des œuvres livresques à la fois inédites et abouties, les relectures de dernières minutes, les vérifications sans fin des préparatifs, les nuits raccourcies, la surveillance à l'extrême des livraisons des colis Chronopost... — un état  de confusion et de fébrilité dans lequel se mêlent sans annonce poussées d'adrénaline et petites déprimes passagères.  

Néanmoins, la préparation de ce salon-ci aura mis plus de temps, elle fut plus intense et chronophage. La 11ème édition du salon a été riche d'enseignements pour moi ; ce sont eux qui m'ont aidée à me fixer une ligne de conduite à la fois dense et ambitieuse — je dirais même, plus professionnelle :

Plus de livres, en qualités comme en quantités, variées et suffisantes, surtout : la collection Horlart s'enrichit d'un nouveau titre, Un bestiaire Sage, et deux albums en noir et blanc viennent grossir le nombre de mes autoéditions hors collection : In The Black Trees (en avant-première) et Médaillons Pop.

Des reproductions et des dessins originaux de petit format, oui, mais présentés de manière à pouvoir être acquis sur le Salon : je privilégie l'exposition, dans des pochettes plastiques adaptées, d'une sélection d'œuvres graphiques liées à mes autoéditions. Ainsi, durant trois jours, du 2 au 4 décembre derniers, les visiteuses et les visiteurs du Salon auront pu regarder à loisir un choix d'illustrations et certains dessins sur papier reproduits dans mes livres.

Des modes de règlement différents, facilitant les transactions : l'adoption récente d'un statut d'artiste-autrice et donc l'obtention d'un n° SIRET mais "à l'essai" cependant me permet de faire l'acquisition quelques semaines avant le salon d'un petit terminal CB. Un objet qui s'avère très utile, j'ai pu l'observer en achetant moi-même des produits sur des salons d'art et d'artisanat. Acquisition pratique en étant toutefois contraignante : il est impossible d'utiliser ce genre d'appareils sans  la création au préalable d'un compte "entreprise".  

— Des constantes : l'offre en petits produits dérivés dits fétiches, badges et autocollants, aux couleurs et aux formes de ma production sortes de goodies  faits main à collectionner et la présentation, un peu à la sauvage, d'au moins, un article "hors cadre". Le salon et plus particulièrement l'Espace Underground où j'expose est le lieu bienvenu pour tester, recevoir en direct avis, conseils et remarques du public, tout ce qui me sera utile pour décider ensuite de développer ou pas certains  projets d'objets livres en textes-images, et de les mettre en avant ou pas au cours d'un prochain salon. Pour ce 12ème salon : mes boites à lire

Cette année, il me semble qu'il y a eu plus de visiteuses et de visiteurs non francophones qui se sont arrêtés à mon stand et qui se sont baladés dans le salon. Les images originales de mes autoéditions que je décline sur différents supports et à différents prix proposent à chacune et à chacun, la possibilité d'un échange, selon son goût, son budget, son amour pour le trait, son rapport à la langue française ou tout simplement, aux mots et aux images imprimés. Les textes de mes livres jouent volontiers sur divers décalages, les sous-entendus, surfant sur des figures de style, métaphores, métonymies, euphémismes... que je peine à traduire ! D'où cette interrogation qui clôturera mon salon : "Dois-je développer une collection de livres bilingues ?"

Autre élément d'importance : les stocks de livres. Les délais de livraison soudain étirés aux mois d'octobre et en novembre ont compliqué le rassemblement des quantités espérées ; ils ont en outre précipité le bouclage d'un de mes projets qui s'est avéré défectueux à la veille de l'installation sur mon stand... car, pour gagner du temps, j'ai voulu rogner sur l'étape indispensable de vérification via le BAT ...  Ah empressement, quand tu me tiens ! Des solutions ? Acheter plus de quantités très en amont ? Arrêter la création de nouveaux livres plus tôt dans l'année ? Varier les fournisseurs et les modes d'impression ?... Mieux anticiper, quoi !

©ema dée