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jeudi 27 juillet 2023

Work in progress - 1 : Adapter "La Chevelure" de Guy de Maupassant, l'Encrage

Alors qu'il fait heureusement moins chaud et plus humide dehors, à l'intérieur, je me mets au diapason de ma région. C'est un chantier à ciel ouvert depuis plusieurs semaines, des mois — des années ? 

Tout se mêle, préparatifs pour les JO, Grand Paris et destructions - constructions immobilières à tout va, avec en prime, le début de travaux ambitieux comme le déménagement hors de Paris de deux grands hôpitaux historiques qui vont n'en former plus qu'un c'est écrit dans le projet d'urbanisme. Au programme donc, bruit, poussière, lignes de métro et de RER fermées temporairement de nuit et/ ou pendant une partie des vacances et fermeture et/ou déplacement plus ou moins temporaire de stations de bus. Bref, dans ce maelstrom dont ma ville sortira embellie et forte   je l'espère il convient soit de creuser un trou pour hiberner le temps que ça se passe, soit de partir à la campagne et creuser un trou pour hiberner le temps que ça se passe, soit de s'atteler à des projets maîtrisables, à l'abri dans son atelier de poche. 

Version en noir et blanc de la page de couverture - Format A3

En attendant de trouver ma maison troglodyte dans une campagne semi-reculée où creuser et installer mon atelier — mais sans attendre que tout passe —, je mets en chantier ma toute première adaptation d'une nouvelle de l'écrivain français Guy de Maupassant (1850-1893). Le format n'est pas celui d'une bande dessinée, ni celui d'un portfolio, c'est une proposition graphique hybride plus proche de la revue old school. Expérimentale aussi dans l'histoire de ma création d'objets et de réalisations indé, car il s'agit de penser le travail comme l'en-deçà d'un objet littéraire et visuel à venir. Autrement dit, réaliser des crayonnés aboutis et un encrage soigné mais qui serviront de "matrice" à une création définitive en couleurs, inédite dans sa consultation comme dans ses dimensions.

 Vidéo à l'arrache - Une page de couverture suivie de trois planches

Je suis partagée entre l'excitation et la terreur devant cette nouvelle étape à franchir dans la production de fanzines et d'autoéditions en textes-images. Des bribes de paroles de professionnels des arts graphiques me reviennent pour fortifier mes choix en matière de colorisation et de coloriage. Par exemple, Isabelle Merlet (1962 -...), coloriste de bandes dessinées, pour qui  "il y a des dessins qui ne peuvent/ ne doivent pas être mis/ pensés en couleurs. Pour d'autres, cela valorise de manière surprenante le trait, les choix de composition ; on a affaire alors à une toute nouvelle oeuvre". Ou José Munoz, dessinateur argentin né en 1942, qui remarque que "travailler en noir et blanc change, intensifie et libère le/ son rapport à la couleur".

Une autre manière de contrer ce sentiment ambivalent qui me fait détester chaque forme qui naît en noir et blanc sur ma feuille de papier, publier le travail en cours pour prendre de la distance, une sorte de work in progress à échéance courte. Une trace faite "à l'arrache" pour ancrer la production dans un cheminement. Un premier article sur le sujet est à lire ici.

Affaire à suivre...

©ema dée

vendredi 14 juillet 2023

Chantier d'été n°3 : La fabrication de petits fanzines

Premier projet de fanzine à fabriquer ? Un livre carré d'une petite vingtaine de pages, pour renouer avec ce que j'aime tout particulièrement faire, après des mois de disette artistique : imprimer - découper - relier des feuilles ensemble pour présenter - raconter. Imprimer, c'est-à-dire dire faire différents essais de papiers, choisis selon leur grammage ou leur caractéristique tactile, tirer parti au maximum des accidents et du hasard de l'impression. Découper à l'aide d'un massicot en suivant des repères réfléchis en amont - une première ! Relier : tout un panel de possibilités, entre coudre, perforer, coller, agrafer...

Le projet : un petit livre sur la COLÈRE. Son contenu ? Une série de 12 portraits de femmes réalisés à partir de photographies de mannequins +  une nouvelle inédite relevant de l'autofiction. La technique préconisée ? Le dessin au trait, en couleur, à partir de papier carbone (bleu, rouge, noir) + le texte dactylographié et remanié à la main au feutre noir. Principales difficultés à surmonter ? La mise en page des dialogues accompagnant les portraits dans un format de livre idéal et le choix du papier (ceux-là même qui me permettront d'optimiser l'utilisation du support sélectionné et de faire de jolies impressions à partir de ma propre photocopieuse).

©ema dée

dimanche 9 juillet 2023

Chantier d'été n°2 : Proposer une nouvelle collection qui s'intéresse à l'adaptation littéraire.

J'éviterai de dire depuis combien de temps j'ai envie de passer à l'illustration et à la mise en images de textes littéraires et dits "non littéraires" tels que les nouvelles, les textes en prose ou les courts essais (Littérature, Art, Sociologie). 

À présent que mon second* projet de création éditoriale — une série de livres de format carré, en texte-image, entre 40 et 60 pages, à partir de séries d'images et des textes brefs et créée autour de mon goût pour le décalage poétique — arrive à son parachèvement,  je peux envisager cette nouvelle aventure artistique. 

 Recherches pour la police du titre de la nouvelle collection

Plusieurs expériences aussi riches que variées font qu'aujourd'hui, plus qu'il y a 10 ans,  je fais davantage confiance à mes qualités plasticiennes et à ma capacité à proposer une vision singulière d'un texte déjà adapté. Et j'ai encore plus envie de m'appuyer sur ces qualités mise en scène, pratique pluridisciplinaire, audace de l'écriture et réflexion référencée — pour m'attaquer à des textes moins prisés.  

 Recherches pour l'adaptation de la nouvelle La chevelure

Mon premier texte ? La nouvelle La chevelure de Guy de Maupassant, un récit dans le genre fantastique de quatre pages qui met en scène et en mots une curieuse et inquiétante maladie mentale et érotique : la nécrophilie. La nouvelle, un journal intime à l'intérieur d'un texte écrit à la premier personne, paraît en 1884 ; il est notablement disponible dans le recueil de contes et de nouvelles Toine.  Pourquoi ce choix ? Pour beaucoup de raisons et en particulier, un attrait pour une tendance que je partage avec le personnage : la collection !

©ema dée

samedi 1 juillet 2023

Chantier d'été n°1 : Déposer mes autoéditions en librairies.

S'auto-éditer (ou s'autoéditer) signifie, après un parcours créatif et réflexif semé d'embûches informatiques et de crises de nerfs conceptuelles, avoir en main un livre en texte - image abouti enfin imprimé, relié, manipulable. La chose est aussi grisante que valorisante !

Pouvoir exposer et vendre son travail d'édition plusieurs fois par an grâce à la formule du salon indépendant, je veux dire, mettre en scène la présentation visuelle et orale du fruit de ses réflexions livresques face à un public, c'est tout aussi grisant. Rendre accessible son oeuvre : c'est l'Étape incontournable.

Prospecter les librairies afin que quelques-uns de ses livres illustrés soient déposés sur leurs rayonnages, c'est une autre étape fondatrice. Il s'agit d'aller à la rencontre du public autrement, de sortir ses livres du confinement de l'atelier de création — et avant tout, d'oser entrer en contact avec un.e acteur.trice important.e de la chaîne et du champ du livre, le.la libraire ! Fondamental car c'est un autre regard un regard supplémentaire qui se pose sur ma production.

Aussi, ai-je tenté ma chance dans plusieurs lieux dédiés au mois de juin. Je me confronte ainsi à plusieurs réalités : 1 - Le choix du dit lieu sachant qu'à Paris, il y en a un nombre conséquent et que chacun a son fonctionnement, son fonds, son public, ses exigences. 2 - les conditions du dépôt : 33% ou 40% du prix de vente du livre selon l'échoppe revient au libraire. Tout mon catalogue actuel ne satisfait pas à cette condition. Il me faudra donc intégrer cette donnée essentielle quand je fixerai le prix de mes ouvrages à l'avenir. 

Résultat de mes pérégrinations parisiennes ? Vous pouvez désormais aussi retrouver plusieurs titres de mon catalogue d'autoéditions 2023 dans deux librairies :

Le Monte-en-l'Air, 2 rue de la Mare, Paris 20ème

Lundi au Samedi  : 10h30 à 20h + Dimanche : 13h à 20h

Philippe le Libraire, 32 rue des Vinaigriers, Paris 10ème

Lundi au Samedi : 11h à 14 et 15h à 19h + Dimanche : 14h à 18h (sauf mardi)

©ema dée