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vendredi 27 mars 2015

Affections maternelles

Il y a des gens que l'on croise dans sa vie et qui vous marquent ou vous inspirent durablement.

 © ema dée 

Tamy, Tulla et Terry rouspétaient quand ils la voyaient les attendre derrière la grille de l'école, ils criaient quand elle leur demandait de bien se tenir dans la rue et d'arrêter de faire les petits singes comme ça, ils vociféraient quand elle leur ordonnait de manger correctement leur goûter sans gaspiller, ils tapaient du pied quand elle surveillait leur devoir. Pas moyen de négocier, d'avoir du rabe ou d'être oubliés car c'était la pire. La nounou était de cette sorte de femmes qui n'existe que pour le bien-être des autres, dotée d'un énorme coeur de boeuf, de bras larges et grands ouverts, d'une patience indéfectible, d'un sens du devoir très élevé, autoritaire mais juste et méchante juste ce qu'il faut.

De l'audace


 Si tu ne possèdes en toi aucune audace, voles-en à ton voisin. 

(Extrait de mes phrases brèves, 2014 - 2015) 

© ema dée

samedi 21 mars 2015

Pluie d'idées

 


Avez-vous déjà fait l'expérience d'avoir tout plein d'idées et ne pas savoir par où commencer ?  Faut-il commencer quelque part ?

© ema dée 

lundi 16 mars 2015

Haine gratuite ?



Il m'arrive de dire des mots de haine juste pour savoir ce qui se passe après.

(Extrait de mes phrases brèves, 2014 - 215)

© ema dée

La petite radio

Jeune provençale au milieu des lavandes.
© Editions S.E. J.T. Nice

" Il y avait juste avant le supermarché Inno - enseigne jaune et noir - une petite boutique de jouets. Une seule porte d'entrée bleu ciel et une vitrine alléchante encadrée de bleu ciel aussi. Nous étions entrés à l'intérieur par hasard. Nous devions bientôt rentrer chez nous et prendre le métro à la station Montparnasse.

C'était pour retarder le moment. Retenir le moment.

"Je me rappelle qu'il y régnait ce désordre particulier aux boutiques de jouets. Pas de place pour un espace vide. Partout poupées, boîtes de jeu, livres animés, pochettes surprise, puzzles, déguisements, serrés les uns contre les autres dans un carnaval quasi immobile d'étoffes colorées, d'éclats brillants de plastiques et de papiers cadeaux, de scintillements de fausses étoiles et de véritables paillettes. Dans un coin spécial, un empilement de marques versées dans les loisirs et les joies de l'Enfance comme de petites enseignes criardes sur la devanture de magasins en modèle réduit à une boîte de 40 cm x 40 cm. Pari terrible de laisser à chaque jouet sa place nécessaire, une chance pour chacun d'être trouvé par quelqu'un, dans un grand soulagement : Ah, enfin, c'est CA que je cherchais ! Comme j'ai de la chance, il en reste un, il va adorer... Vous l'avez trouvé, c'est pas une blague, vous êtes FORMIDABLE... Je reviendrai! Qui tenait cette petite caverne en plein Paris ? Je ne m'en rappelle pas. 

Une poignée robuste et orange. Un boîtier carré à la surface lisse d'un côté, gravée de l'autre, de couleur crème. Un gros bouton orange qu'il faut remonter pour entendre la musique et voir les images. Une mélodie toute simple, répétitive. A peine quelques notes. Des images dans un petit écran. Les images ? Des scènes naïves qui défilent sur un fond de ciel bleuté : un cheval souriant crinière au vent, des enfants souriants qui courent, une fleur souriante dans une verte prairie, un cheval souriant crinière au vent, des enfants souriants qui courent, une fleur souriante dans une verte prairie, un cheval souriant crinière au vent, des enfants souriants qui courent, une fleur souriante dans une verte prairie...

J'emporte avec moi une radio jouet. Elle est si légère dans sa boîte !

Des heures, des jours, une année, deux peut-être, à remonter le bouton orange, à écouter jouer inlassablement la même petite mélodie simple. A peine quelques notes qui accompagnent un cheval souriant crinière au vent, des enfants souriants qui courent, une fleur souriante dans une verte prairie, un cheval souriant crinière au vent, des enfants souriants qui courent, une fleur souriante dans une verte prairie, un cheval souriant crinière au vent, des enfants souriants qui courent, une fleur souriante dans une verte prairie...

Cette radio jouet, je ne l'ai plus. Elle s'est perdue. 

Où te caches-tu petite radio de mon enfance ?...  " 

© ema dée

dimanche 15 mars 2015

Motifsmania

Bigarré
- Présentant des couleurs vives et variées. Exemple : étoffes bigarrées.
- Étant formé d'éléments disparates. Exemple : une foule bigarrée. 

Je me suis levée ce matin, avec une furieuse envie de motifs... J'ai ouvert ma collection d'images - elle naît il y a quelques années au cours d'un atelier d'illustration animé par la créatrice Kitty Crowther. C'est pour "avoir sous la main les images qui vous caractérisent et vous aident à saisir un geste, par exemple". Ma collection : par thèmes simples, une masse de coupures de presse, cartes postales, photographies personnelles... J'ai cherché quoi copier dans mon carnet spécial "motifs" - un carnet qui a vu le jour il y a peu et qui est destiné à ma collecte de motifs (architecturaux, vestimentaires...) Tous les ornements sont dignes d'y être recopiés pour faire partie d'une composition à venir. J'ai trouvé comment illustrer le sujet "Tissus bigarrés" : deux amies excentriques. 
Pour trouver mes éléments disparates, j'ouvre ma collection d'images et je vais de défilés de mode africaine en ustensiles de cuisine pensés par des designers. Résultat : une mixture complètement maison, complètement hors du temps et complètement assumée... 

 © ema dée   

dimanche 8 mars 2015

Pour la Journée Internationale de la Femme

© ema dée 

Aujourd’hui, c’est la Journée Internationale de la Femme.

Parce qu’une femme est une femme …

Bonne fête à toutes les mamans, à toutes les tantes, à toutes les cousines, à toutes les grand-mères, à toutes les petites-filles et à toutes les arrière-petites-filles, à toutes les marraines et à toutes les filleules, à toutes les copines, à toutes les meilleures amies et à toutes les pires ennemies, à toutes les belles-mères, à toutes les belles-sœurs et aux sœurs un peu moins jolies.

… Parmi d’autres femmes avec qui elle partage des conditions de vie proches…

Bonne fête à toutes les voisines, à toutes les collègues, à toutes les camarades, à toutes les compatriotes, à toutes les  collaboratrices, à toutes les consoeurs et à toutes nos paires.

… Dans un monde qui se conjugue souvent au masculin…

Bonne fête à toutes les astronautes, à toutes les bouchères, à toutes les chapelières, à toutes les douanières, à toutes les électriciennes, à toutes  les ferronnières, à toutes les garagistes, à toutes horticultrices, à toutes les iconographes, à toutes les jongleuses, à toutes les kinésithérapeutes, à toutes les lieutenantes, à toutes les mécaniciennes, à toutes les naturalistes, à toutes les outilleuses, à toutes les pilotes de ligne, à toutes les quincaillères, à toutes les  réparatrices d’automobiles, à toutes les sapeurs-pompiers, à toutes les taxidermistes, à toutes les urgentistes, à toutes les verrières au chalumeau, à toutes les wagonnières, à toutes les xylographes, à toutes les yogi et à toutes les zingueuses.

… Aimons la mixité !

Bonne fête à toutes les Ange, à toutes les Bienaimée, à toutes les Claude, à toutes les Danielle, à toutes les Emmanuelle, toutes les Frédérique, à toutes les Gaëlle,  à toutes les Hervée,  à  toutes les Ismaëlle, à toutes les Joëlle, à toutes les Kali, à toutes les Lou, à toutes les Marcelle, à toutes les Noëlle, à toutes les Olive, à toutes les Paule, à toutes les Quinn, à toutes les Renée, à toutes les Sacha,  à toutes les Taylor, à toutes les Urielle, à toutes les Victoire, à toutes les Wally, à toutes les Xuan, à toutes les Yahel, et à toutes les Zoe.
 
Bonne fête, bonne fête à toutes chères amies !
 
©ema dée

jeudi 5 mars 2015

S'approprier le Monde

... de mes potes graphistes, illustrateurs et dessinateurs de bandes-dessinées, revisités à ma sauce, s'il vous plaît ?

C'est le défi plein de provocation et de morgue que nous a lancé N'Karna, un soir, alors que la bière coulait à flot sur les tables en formica. Vu que je n'étais pas là - les absents ont toujours tort, merci, je sais - je n'ai pas pu dresser mes 1m 59 contre, je n'ai pas pu me lever de ma chaise pliante et dire, comme une seule femme : NON ! JAMAIS! NON ! AU GRAND JAMAIS! NON!  Je n'ai pas pu faire entendre la voix aiguë de la protestation. Soit.

Alors, chers amis, comment fait-on, lorsqu'on est acculée, pour rendre hommage à des univers en couleurs quand on dessine en majorité en noir et blanc, comme fait-on pour rendre compte d'un monde graphique qui badine avec Photoshop alors qu'on en est encore à utiliser du papier peint pour simuler des motifs et du Tippex en cache misère, comment fait-on - oui, ça fait beaucoup de "comment fait-on", en effet ! - pour dessiner "à la manière de" sans tomber dans l'illustration gratuite ou le plagiat idiot ?
Réponse 1: Franchement, j'en sais rien. Réponse 2 : On est bien embêtée, on boit de la bière pour ne pas relever le gant. Réponse 3 : On fait comme si on savait, et comme dirait l'autre, je cite l'autre : "Il faut faire un acte de foi, la confiance vient après." Ca ne veut pas dire grand-chose dans le cas qui nous concerne, et ailleurs, c'est pas garanti non plus, mais j'avais envie de placer ma petite citation, extraite du film reboot du film Superman :  Superman. Man of steel (Zack Snyder, 2013). On a les références qu'on mérite.

En plus, j'ai honte, je suis un peu à la bourre. Trêve de monologues coquins - je vous vois trépigner d'impatience pire d'ennui -  voici l'ensemble des images produites sous la contrainte du houblon fermenté dont une partie - commentée - est encore ou déjà (comme vous avez envie, rayez la mention inutile), hébergée sur Improzine.

*Les Mondes  de Thomas dit Thomas Lou Koala
Ce que j'aime : son côté caméléon et audacieux. Sa curiosité illimitée pour tous les genres et moyens d'expression tout en étant fidèle à ses références (Ciné indé, BD indé, Musique Indé, Affiche de propagande, Art du 19ème, littérature d'aventure et d'anticipation...)  et son appétit immodéré pour les Pin'Up et l'humour un peu graveleux. Une composition au feutre et crayon de couleur sur papier Montval (30 cm x 30 cm).

Le club des Croquignolettes
Le Club des Croquignolettes au grand complet découvre le nouveau roman de Tom Égérie, La chatte rouge du Caire. © ema dée


*Les Mondes de Dani dit The lonely Dreamer

Ce que j'aime :  La plongée complètement assumée dans un univers de polar à "l'ancienne". Ambiances bleutées, fond musical jazzie, inspecteurs ténébreux, femmes fatales et ombres mystérieuses, métaphores de la psyché. Aussi, une réflexion sur la négritude en filigrane. Enfin, l'affleurement de l'Afrique sous un style graphique aux multiples sources d'inspiration, du comics à la bande dessinée d'Amérique latine en passant par une ligne claire revisitée. Pour vous, une réalisation au feutre et à l'encre aquarelle sur papier Montval (32 cm x 32 cm env.)

Les feuilles noires © ema dée

*Les mondes de N'Karna
Ce que j'aime : la grande rigueur dans la recherche graphique, la sincère célébration de la femme citoyenne de la Terre et la vision douce et poétique de l'Enfance et de la Nature. Bien plus, la sensualité du trait noir, les couleurs chaudes savamment choisies, le goût pour les matières colorées et gaies et le croisement toujours renouvelé d'un dessin traditionnel et d'une mise en forme "retouchée". Pour vos yeux admiratifs, une création en techniques mixtes (30 cm x 30 cm).

Mamzelle Marie-Liberté  © ema dée 

mardi 3 mars 2015

Autoportrait à la robe pour un header "référencé"


 © thomas cloué

J'aime quand parfois il m'arrive de l'extérieur de ma bulle une demande insolite. Une sollicitation qui va me sortir de mes obsessions graphiques ou littéraires. Aujourd'hui, il s'agit de se représenter dans la peau d'un personnage du 19ème siècle, siècle mouvementé et riche sur bien des plans, afin de prendre place dans la nouvelle présentation à venir du blog IMPROZINE. Jules Verne (1828 - 1905) et ses grands récits d'aventures, à la frontière du fantastique et de l'anticipation, sont à l'honneur.

Voici donc - EN AVANT-PREMIÈRE ! - le somptueux bandeau du blog réunissant nos quatre explorateurs, Tom Lou Koala, Dani the lonely Dreamer, N'Karna et moi-même.

© ema dée 

lundi 2 mars 2015

Le cadeau fantastique ou La poupée de Noël

Anonyme, s.d. - s. l.

"Emballée, posée sagement tu es sous le sapin à attendre mes petites mains curieuses. A attendre nos prochains souvenirs de meilleurs amies du monde...
 
... J’ai regardé les cadeaux toute la soirée, je leur tournais presque autour. Que pouvaient-ils renfermer ? Mes parents me connaissaient-ils suffisamment pour m’offrir quelque chose qui me corresponde ? Parce que je voulais voir ce qu’ils m’avaient offert, ce premier noël qu’on passait ensemble depuis la grande séparation, j’ai pas résisté. Je me suis levée dans la nuit et sans faire de bruit, tout doucement, j’ai ouvert un tout petit peu un de mes paquets. Comment je sais que c’était le mien ? Le prénom. Mon prénom était écrit sur une étiquette fantaisie collée dessus, parce que j’étais un membre de la famille et que toute la famille aurait un cadeau avec son prénom dessus. Pour ne pas se tromper. Un cadeau ou plus. Celui que j’ai pris était plein de couleurs et brillant avec une fleur en bolduc doré. 

J’ai juste décollé un morceau de scotch. J’ai juste ouvert un peu le papier. J’ai juste jeté un œil. Pas longtemps, juste pour faire taire la curiosité qui m’empêchait de dormir. Un noël en famille, dis, quelle fête ! Et si les cadeaux ne me plaisaient pas ? Et si finalement, dans la nuit, on m’enlevait à mes parents, je ne saurai jamais ce qu’ils m’avaient acheté pour me faire plaisir, à moi, leur fille par intérim depuis quatre ans. Je ne pourrai qu’inventer leurs réactions devant leurs cadeaux, je ne pourrais qu’inventer le contenu des miens. 

J’ai juste cherché à voir au travers la boîte en plastique un peu dur. Pas longtemps, un coup d’œil furtif. Par peur de me faire prendre la main dans le sac. Et de décevoir. Aucune envie de me faire disputer pour mon impatience. Une impatience qui me rendrait rédhibitoire. Une impatience naturelle, quand même, je passais mon premier Noël avec mes parents depuis notre séparation et je voulais que rien ne gâche ce moment. 

Quand j’ai aperçu le noir de ses cheveux à travers un coin de la boîte en plastique transparente, j’ai compris ce que c’était. Enfin, j’ai imaginé le reste. L’imagination, ça me connaît. Mes parents appellent plutôt ça « mensonge ». Ils disent que j’aime bien « mentir ». Ce n’est pas vrai. Ils ne me connaissent pas assez voilà tout, c’est pour cela qu’ils croient que je mens, quand je raconte des choses que j’ai vues ou quand je leur répète des choses que j’ai entendues.

Je retournai dans mon lit, avec dans le ventre un concert de gargouillis de plaisir. J'avais vu. J'avais hâte à présent d'en voir plus. J'étais pressée de voir tout ce reste qui, sans exister vraiment, me racontait déjà des histoires. Je restai allongée sur le dos sur mon lit de camp, les yeux exorbités et le cerveau surchauffé par l'impatience.


© ema dée