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mercredi 30 mars 2011

Illustration, Art urbain et cannibalisme

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 La nouvelle galerie  L'art à la page.
 
Déménageant dans le 6ème arrondissement, aujourd'hui installée dans une petite cour intérieure, cette galerie spécialisée dans la Littérature de Jeunesse poursuit son programme d'expositions d'originaux, d'estampes et de reproduction d’œuvres d'artistes - illustrateurs reconnus. L'art à la page, c'est aussi une collection de beaux-livres, d'imagiers et d'abécédaires, de cartes postales, d'études du genre… et de prestations de services.
 
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May Angeli, Eric Battut, Pascale Bougeault, Anne Buguet, Frédéric Clément, Isabelle Chatellard, Philippe Dumas, Alain Gauthier, Anne Herbauts, Emmanuel Houdard, Alan Mets, François Place, Yvan Pommaux, Claude Ponti, Sara… comptent parmi les illustrateurs dont vous pourrez trouver par exemple, les monographies qui vous feront découvrir d'autres facettes de leur production. Ce sont des peintures à l'huile, à l'acrylique, des aquarelles, des gravures, des dessins à l'encre, des collages, des sculptures… autant d’œuvres singulières, parfois inconnues, sortes de vies parallèles et mystérieuses, qui s'exposent cinq fois par an. Ouvrez l’œil

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Située rue de la Forge Royale dans le 11ème arrondissement de Paris, la galerie Le Cabinet d'amateur invite régulièrement curieux et amateurs de l'Art urbain à venir voir et acquérir des productions plastiques et graphiques, décalées, provocatrices, émouvantes, originales, drôles, contestataires… de nombreux artistes de notoriétés différentes.
 
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J'y ai découvert notamment les “œuvres-messages”  Miss. Tic,  les “bijoux de murs” et les installations poétiques d'Hélène Lhote, les dessins “porno-trash” à l'encre de Chine  et les sérigraphies japonisantes de Céline Guichard (en haut), les œuvres intimistes à la croisée des genres humain, animal et végétal de Cathy Burghi (à gauche), les nus faussement ordinaires et sincèrement drôles peints sur carton de Dominique Cozette (à droite)…
 
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Ce que j'aime tout particulièrement, la présentation d'oeuvres par thèmes, parti-pris scénographique qui donne l'occasion de mettre en valeur, en confrontation, en opposition ou en complémentarité, des regards et des sensibilités artistiques différents et… les cycles qui changent très régulièrement…

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La fondation Antoine de Galbert - La Maison rouge
 
Je tombe il y a quelque jours sur le programme des expositions de la Maison rouge que je souhaite visiter depuis bien longtemps. Une surtout m'interpelle par son sujet l'Anthropophagie et son titre “Tous cannibales“…

Curiosité, fascination, dégoût assumé, création personnelle et questionnements du rapport à soi et au corps de l'autre que j'explore dans certaines de mes illustrations au travers du conte pour enfants et de mes essais poétiques me motivent à pousser la porte vitrée de cette exposition thématique qui dure jusqu'au 15 mai 2011.

De couloir en salle, de salle en galerie, j'observe et je décrypte, je m'émeus et je cache de honte ma bouche avec mes mains, je ris d'un air coupable et j'ai peur tour à tour… Parce  qu'il y a cette gravure de Gustave Doré illustrant la scène où Barbe-Bleue va égorger sa première fille la prenant pour l'un des frères du petit Poucet, cette aquarelle d'Oda jaune dans laquelle j'assiste à une entre-dévoration d'une femme et d'un homme, ces troublantes machines-organes traversées de toutes parts par des réseaux serpentins à l'encre de Jérôme Zonder, cette sculpture de Norbert Bisky, corps sans tête dégoulinant de chair au point de ne former qu'une masse informe, ces aquarelles provocatrices d'Aida Makoto proposant des plats à base de jolies et naïves adolescentes, ces eaux-fortes de Francisco José de Goya figurant les ravages causés par la guerre sur les hommes, entre démembrement, folie et instincts de survie, ou ces “Marie pleines de grâce” mises en scène par Bettina Rheims et Cindy Sherman revisitant l'idée du miracle et la notion de “Beau”…

Je m'interroge au fil de ma visite sur la pertinence de cette présentation thématique de l'anthropophagie, car le propos des œuvres montrées semble dépasser le seul acte de “dévoration” de chair humaine… expose l'homme face à l'animal, explorant sa part d'animalité, ou le pose face à son propre corps dans une sorte de fascination… 

"Le projet de Jeanette Zwingenberger, commissaire de l'exposition, est sous-tendu par une définition étendue du cannibalisme, reprise à l'anthropologue Lévi-Strauss qui  publia dans la Repubblica en 1993 un article intitulé “Nous sommes tous des cannibales”. La question centrale de ce texte  qui “exorcise” ainsi la notion de cannibalisme et suggère par là qu' “il existe aussi parmi nous” sous d'autres formes” est celle-ci: existe-t-il une réelle différence entre ingérer le corps de l'autre et en introduire volontairement des parties ou des substances dans son propre corps, par injection, greffe ou transplantation ? " (cf. livret de visite de la Fondation.)

La fondation réserve d'autres surprises comme deux installations monumentales de l'artiste japonaise Chiharu Shiota

vendredi 25 mars 2011

Concours d'illustration et sorcière à la Maison des Illustrateurs

Le diner de la sorcière
Le dîner de Baba-Yaga
Techniques mixtes sur papier aquarelle Gersteacker
21 x 30 cm. 2011

Voici l'illustration que j'ai réalisée pour le concours organisé par l'association La Maison des Illustrateurs (Paris 13ème) à l'occasion du prochain Salon du livre de Jeunesse d'Eaubonne (95) sur le thème Contes à faire peur. L'incitation proposait de s'appuyer sur les contes pour explorer nos propres peurs. J'ai choisi la figure de Baba-Yaga pour explorer notamment la peur dans la relation à la mère. Mon illustration en techniques mixtes a été retenue. Youpi !
 

Tranches de vie

Côté perso :
 
En décembre, naissent Azalée la fausse modeste  et Eclée la fainéante, sortes de doubles de moi-même...
 
Azalée et le sapin - mini BD

Eclée et le travail

En février, des personnages hauts-en-couleurs qui n'ont pas leur langue de la poche quand il s'agit de parler d'amour...

Fran


Côté collaboration :
 
En janvier, un projet de récit pour la jeunesse, intitulé Même pas vrai écrit par Isabelle Trehet... qui n'aura pas lieu, snif! ,  ce sont des choses qui arrivent… Je me suis néanmoins redécouverte dans des camaïeux de bleus, des effets de matières à l'acrylique, des collages et de petits personnages naïfs et touchants dessinés à l'encre de Chine et au pinceau...
 
 A l'école  

mercredi 23 mars 2011

Papiers ordinaires artistiques


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La série de dessins Los Corazonegros
 
C'est le second volet de Papiers ordinaires, travail graphique réalisé par le collectif Le Quartier général qui réunit Elodie et Delphine, deux artistes graphistes et illustratrices se définissant comme des “artisans de l'image“.

Rappelez-vous, je vous avais parlé il y a quelques mois des BOUBOYS, étymologiquement, contraction de “boubou” et de b-boys”, graphiquement, série de portraits grand format dessinés au feutre à quatre mains et fondamentalement, regard croisé sur la culture populaire africaine et la culture Hip Hop noire américaine.  

A travers cette première série, Le Quartier général explore un métissage singulier qui met en avant dans des attitudes viriles et théâtrales de jeunes adultes ou des adolescents, portant fièrement des vêtements aux motifs africains bigarrés, réalisés avec un véritable souci de réalisme presque documentaire et une très grand finesse. Les artistes travaillent à partir de photographies et de leur imagination, habituée à saisir les attitudes et les figures.

En janvier dernier à la Place forte, Le Quartier Général a présenté sa seconde série LOS CORANEGROS, issue d'un travail mené conjointement avec une ethnologue spécialiste de la culture afro-péruvienne à Lima. Les portraits gagnent de la hauteur, les compositions sont plus complexes, la maîtrise du feutre bien plus grande, donnant à cette série où des femmes apparaissent, un aspect bluffant. 

L'intérêt sociologique, la recherche du détail, le jeu des couleurs et des graphismes sont, eux, toujours au rendez-vous. “Le projet se positionne dans une situation de « diaspora africaine » sur le continent américain, mais cette fois beaucoup plus spécifique. Le hip hop est un mouvement culturel et artistique qui a su traverser les frontières, alors que la communauté des Afro-péruviens présente des caractéristiques identitaires uniques et peu connues.Voilà le cœur de cette deuxième série de dessins intitulée « Los corazónegros » : se faire l'écho d'un projet de reconnaissance, soutenu par l'émergence du multiculturalisme et par l'affirmation de la catégorie « afro-descendante » (cf. Kosmocollectif) Affaire à suivre…