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mardi 30 octobre 2018

Petit embellissement automnal...

... et élagage pré-hivernal...

... C'est-à-dire, une fois tous les trois ans environ, couper le sommaire par-ci, éclaircir les rubriques par-là, rempoter les thèmes, arracher froidement les sujets infertiles, embellir un peu la serre qui sauvegarde la beauté singulière du blog et préparer l'écriture, les images, ma recherche-création ! à l'arrivée de la saison froide... et à l'entrée dans un nouvel air.

© ema dée

dimanche 28 octobre 2018

Une journée kréyole avec Maryse Condé

 
Voici une composition, tout au crayon de couleur, pour fêter la Journée de la Langue et de la Culture créoles, sous les traits d'un hommage à une autrice et professeure d'université guadeloupéenne dont l'Oeuvre romanesque a été maintes fois primée, Maryse Condé (1937 -...)
 
Cette image figurant une enfant minuscule, lisant assise dans les bras d'une femme-totem, renvoie à ma lecture de son récit autobiographique Le coeur à rire et à pleurer, publié en 1999 et récompensé la même année par le Prix Marguerite Yourcenar.

Tel un cœur mûr qui cherche à se souvenir de l'hier et honorer les vivants comme les morts et sur le ton franc et spontané de l'enfance, l'écrivaine y raconte sa jeunesse et son adolescence antillaises jusqu'à son arrivée en France. Sous l'apparente forme classique d'un roman dans lequel une auteure se penche et décrit son parcours depuis un point de vue d'adulte, ce récit est une suite d'instants, d'épisodes et de réflexions, écrits comme des contes qui se suivent chronologiquement, et qui mettent en scène une multitude de figures gravitant autour de Maryse la répliqueuse*, Maryse la raisonneuse*.  C'est aussi (et surtout) l'histoire d'une relation mouvementée entre une mère et son enfant - boudeuse, rebelle -, et l'exposé, en filigrane, du regard critique de l'auteure sur la(sa) définition (et la défense) de l'identité créole/ noire dans un contexte post-colonial.

Ce que j'aime tout particulièrement dans cette histoire vécue, c'est le travail de tissage de la langue du souvenir : le "Français académique" et les mots et expressions créoles (ou kréyoles) s'unissent et dessinent, ensemble, d'une part, une fresque familiale douce-amère faite d'heures sombres, de découvertes surprenantes et d'instants de joie ; d'autre part, c'est une langue imagée - chantante - mais à la fois riche, sensible et précise qui compose un tableau familial vivant, où l'Histoire et l'aventure individuelle et collective sont inextricablement unies.

* p. 17 de l'édition publiée chez R. Laffont. coll. Pocket. 

Un événement suivi...

© ema dée 

vendredi 19 octobre 2018

De la lecture-performance au livre : "La Femme polymorphique" dans tous ses états

Mon Master 2 Métiers de l'Écriture et Création littéraire réussi en juin dernier, je me replonge avec délice dans les petits projets qui font du bien à l'imagination et qui ravivent du même coup mon intérêt immodéré pour le Do it Yourself, le fanzine, les éditions graphiques et les objets qui font salons et égaient les bibliothèques personnelles des amoureuses et des amoureux des pièces "outsider" en édition limitée : j'ai nommé, les textes illustrés, publiés à compte d'autrice ou autoédition si vous préférez. 

Pour savoir le pourquoi de cet intérêt pour la micro-édition ou cette édition "alternative" d'images et des textes qui leur font écho ou le contraire  , je vous renvoie, par exemple, ici. Pour parler plus précisément de ce troisième projet, c'est maintenant.

Avant tout, son titre : La femme polymorphique. Et son contenu : un long poème écrit à partir de l'anaphore (= le mot répété) femme, accompagné de portraits imaginaires... de femmes.  
Du coup, c'est un peu obligé, je vous fais, de suite, un bref historique : une première version de ce poème, au départ, sobrement intitulé Chant de femmes, fut écrite en 2014 sous le coup de la Journée internationale de la Femme, fêtée officiellement chaque année le 8 mars et ce,  depuis 1977. Je crois que j'avais dû me demander : "mais, enfin, qu'elle est cette fameuse Femme dont les médias, les commerces, les municipalités... les associations de part le monde, célèbrent le jour avec tant de passion ?" Attention, pas de polémique derrière cette interrogation, juste une réflexion toute personnelle qui m'a poussée à écrire, une sorte de longue définition, en guise de réponse, et peut-être de défi : embrasser dans un seul texte - fleuve toutes les facettes possibles et impossibles je veux dire, inimaginables , de la femme contemporaine.
 
Je sens que j'en dis trop, j'oublie l'essentiel : l'écriture poétique, la polyphonie et l'humour ont eu aussi leur mot à dire dans cette expérience. Parce que, finalement, ce chant de femmes, est imaginé plutôt comme une invitation à lire à plusieurs voix ensemble ou successivement, invitation à la performance dans laquelle sourd l'influence de la poésie contemporaine et de l'Art situationniste, enfin, une invitation à l'appropriation. 
La lecture à voix haute de ce texte ? L'occasion se présente en avril 2018 lorsque je réponds à l'appel de Margot Ferrera (Galatée/ Vanités exquises) et d'Héloïse Brezillon (Méduza) créatrices du cabaret littéraire Mange Tes Mots : le chant de femmes devient La femme polymorphique et une lecture performance au Théâtre associatif L'ogresse (Paris 20ème). Pour en savoir plus, c'est là.

Et les images, me direz-vous ?  Une sélection parmi les trente-unes figures insolites qui composent le cycle texte-image consacré au portrait de femmes, publié en mars dernier dans Le Horlart à 1,99. Avec en soutien à ma création graphique réalisée au feutre pinceau et à l'encre de Chine noire, mon outil et ma matière de prédilection, j'ai dessiné jour après jour des femmes drôles, bizarres, poétiques, inconcevables ! comme issues d'une sorte de "collages", raccourcies, ou mises en scène.
Enfin, reprenant le format du support utilisé pour ces dessins, le livre est lui aussi tout carré, comme son concept de création, d'ailleurs : offrir, à qui le souhaite, sur papier et dans une mise en page sobre  mais jolie ! — à chaque fois personnalisée, des carnets graphiques et leurs textes (poétiques ou non). 

Ci-dessous, voici quelques images résumant la création du premier livre qui ouvre la collection Le Horlart en papier
 

Une idée éditoriale et un projet de création qui font leur chemin, tranquillement. La femme polymorphique sera bientôt disponible sur une plateforme d'achat en ligne... Et ailleurs ? J'y réfléchis, je me renseigne, je patiente.

Car pour ce faire bien et au mieux, c'est à dire pouvoir circuler en dehors du cercle proche (amis, connaissances) et conquérir autant les salons "intimistes" que les librairies dynamiques, le livre même autoédité doit obéir à certaines contraintes. Ce sont les mêmes que celles qui s'appliquent dans le circuit de distribution dit classique : le livre doit présenter des mentions légales. Selon ces mentions, elles figureront soit sur la couverture, soit sur les pages intérieures ou sur les deux (achevé d'imprimer, ISBN, prix, nom et coordonnées de la maison d'édition). Ces informations vont faciliter, en particulier, le référencement de la publication afin qu'elle puisse être commandée par les libraires  et soyons folles et fous ! —, déposée peut-être à la Bnf au titre du dépôt légal.

© ema dée