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jeudi 30 novembre 2023

Le salon : comme étape et perspectives

Cher.ères tous.tes,

Je participe pour la troisième année consécutive au Salon SoBD, "toute la BD au cœur de Paris". Une aventure personnelle et collective, entre création artistique et logistique événementielle ou éditoriale et qui, étonnamment, dure, s'étoffe, s'organise au sein de ma démarche artistique.

Régulièrement, à la veille de ma participation à un événement artistique et/ ou culturel dans lequel et grâce auquel je vais pouvoir (m') exposer, surtout là où je "détonne" un peu, je me mets en perspective : ma démarche, mes objets, mes envies sont passés au crible de leur pertinence et de leur légitimité au sein d'un groupe

 
Préparer le salon ou s'organiser visuellement.

C'est une sorte d'exercice intellectuel, un bilan tout comme une projection qui se développe rituellement sur trois niveaux : 

ce qui a été fait et dans quelles conditions ;

ce qui pourra être fait à partir de l'existant - en mieux, en différent, en plus ambitieux ou plus modeste ;

et ce qu'il advient du projet de départ. 

D'une manière générale et au commencement, l'autoédition a toujours été considérée dans une globalité, c'est-à-dire, qu'elle n'est pas un fin en soi, elle vient plutôt répondre à des besoins créatifs et de formation personnelle spécifiques ; elle n'est donc pas amenée à s'installer comme pratique définitive. C'est une modalité de ma création grâce à laquelle je peux concevoir des objets consultables et donner forme, grâce à un support physique, à des relations entre le texte bref et des images variées. 

Ces relations ne sont pas anodines ; elles travaillent des deux côtés, textuel et iconographique, le sous-entendu. Plus précisément, il ne s'agit pas uniquement de recueils en textes-images, mais d'un ensemble cohérent de liens qui s'établissent d'abord intellectuellement : les images et les textes deviennent des modalités d'une recherche-création qui ne parvient pas à choisir des mots, construire des phrases, sans penser à leur incarnation visuelle ou les images sans convoquer presque naturellement leur résonance verbale. 

 
Préparer le salon ou anticiper le réassort. 

    Remarque : Jusqu'à la création de la nouvelle "collection" de publication papier PINACOTEXT, tournée résolument vers l'adaptation (littéraire ou non), l'image est conçue comme une sorte de tableau et le texte comme un fragment : les deux peuvent (sur)vivre sans la proximité de l'autre. Cependant, s'ils sont mis en vis-à-vis grâce au livre et à la mise en page, de cette proximité, peut advenir, du moins je l'espère, un troisième élément  nouveau, incontrôlable, sensible  qui appartient et ressemble à chaque futur lecteur et à chaque lectrice à venir.  (Entre les mots et les images, un espace à habiter/ ressentir...)

Le Salon, dans cette réflexion et ce choix de porter quasi seule la responsabilité d'animer et de promouvoir des livres, aujourd'hui au nombre de dix  plus un concept nouveau dont la terminologie et la catégorie précises restent à déterminer  est un lieu où se poser et s'exposer. Une étape, oui : il faut se montrer, être vue, jouer le jeu de la publicité entendue comme ce moment où l'on rend public un objet culturel (le livre), jouer le jeu de l'échange avec des visiteurs avertis ou non, enfin, jouer le jeu de la réception et de la concurrence en direct, comme cela se passerait pour une oeuvre d'art graphique dans un salon d'art visuel. De cette étape, je tire un ensemble de réflexions objectives et subjectives : au-delà de la fatigue inhérente à l'exercice de la monstration qu'impose la tenue d'un stand dans un salon, se tracent des lignes perspectives. 

 
Préparer le salon ou renouveler les collections.

Ainsi, le salon ouvre et ferme, et celui-ci en particulier. Dans mon cheminement prospectif et expérimental, le Salon SoBD interroge annuellement, en effet, la teneur narrative des livres que je propose et je crée : comment travailler l'image-tableau et le texte-fragment dans leurs relations aux formes narratives "classiques" de la bande dessinée en bandes et en phylactères, en tout premier lieu ? Faut-il interroger, dois-je interroger, l'adaptabilité de mes choix narratifs à un modèle plus attendu ? Ou au contraire, à partir de cet espace particulier qu'est le texte illustré, non attendu, bâtard ou dans l'entre-deux, serait-il plus intéressant de proposer une arborescence de propositions ? Et advienne que pourra ! Toutefois, quel serait le but ontologique d'une création marginale ou qui se marginalise volontairement ?

Une de perspectives qui s'ouvre dès les premiers instants de la préparation du salon SoBD est celle de la reproduction de mes œuvres graphiques contenues dans mes autoéditions et organisées sous l'effet du dispositif  "projet". Par exemple : en "manipulant" les toutes premières images à l'origine de la création du livre en prose illustrée On veut de l'amour, je remarque qu'il est possible de raconter d'autres histoires, des récits nouveaux — parallèles, alternatifs — non "assujettis" à la présence d'un texte écrit. Et se mêle à la possibilité d'étendre les explorations textes-images/ images-images/ textes-textes par la reproduction, la recherche de supports papier et de formats différents qui valorisent le trait, les couleurs, la technique, le sujet. 

 
Préparer le salon ou prévoir des produits dérivés.

Récits graphiques sans textes ? Graphzines ? Œuvres artistiques louchant vers la Figuration narrative, le Pop-art ? Livre d'artiste conceptuel ? Revue expérimentale ? Multiples ?.. Bien des formes possibles dans une belle affaire à suivre...

©ema dée

jeudi 16 novembre 2023

Préparations en tous sens de mon prochain salon SoBD...

Chers. ères internautes,

Je participe avec enthousiasme à la 13ème édition du Salon SoBD qui se tiendra les 1, 2 et 3 décembre prochains à la Halle des blancs Manteaux, Paris 4ème.  Invitée d'honneur : la Bande dessinée venue d'Espagne ! 


Qui dit participation collective dit préparation personnelle, en amont autant que possible, même si je pense que l'on ne peut pas tout maîtriser, tout prévoir ; rien ne préserve de quelques ratés au passage. Contre les sempiternels pics d'anxiété aiguë signes d'une agitation autant physique, émotionnelle qu'intellectuelle et leur lot de questions circulaires qui m'assaillent invariablement dès qu'il faut préparer un stand, un tant soit peu attrayant, varié et personnel Vais-je avoir assez de stocks de livres ? Recevrai-je mes derniers produits print suffisamment à temps ? Seront-ils de la qualité attendue ? Vais-je dédicacer ou non et comment ? Livres à plats ou sur des présentoirs ?... : souplesse, respiration posée et méga-réactivité.

(Créativité et flexibilité, m'entendez-vous ?)

Car si je ne parviens pas encore à honorer complètement mes propres deadlines je crois déceler chez moi au fil du temps une tendance à échouer dans la lutte contre la coercition représentée par un agenda bien calibré , je m'emploie à penser la création comme un organisme vivant qui, dans le même temps, se nourrit de lenteur et précipitation. Réflexion, recherches dans la matière, objets finis et projets d'objets en cours forment un corps avec ses racines, son tronc, ses branches, irrigué par des nutriments de natures variées. Ces nutriments, ce sont notamment les leçons que je tire de mes expériences d'expositions individuelles et de salons précédents. Ces racines sont ajoutées à mes expérimentations singulières, toutes les explorations, expérimentations et situations créatives offertes, rencontrées, et observées, au cours de mes études et le suivi d'ateliers encadrés par des professionnels.elles de l'image artistes, illustrateurs.trices, auteurs.trices de livres illustrés, graphistes... avec lesquelles je compose, construis, reconfigure, projette...

(Je suis un château dans une forteresse...)


Donc, au jour d'aujourd'hui (j'aime cette formule en usage quoique incorrecte car elle joue sur une redondance qui me caractérise bien), seront à à découvrir et/ ou redécouvrir  sur le stand Ema Dée/ Espace Underground :

– mes autoéditions de livres en textes-images (collection Horlart et hors collection) : un ensemble qui s'est enrichi de trois nouvelles publications, éditées à l'automne dernier pour Un bestiaire sage et Médaillons pop, au printemps 2023 pour In the Blacks Trees ;

– de belles images en petit et moyen formats : qui dit livres en textes-images dit oeuvres ou (planches) originales à collectionner. Je poursuis et développe une seconde ligne de création, celles des objets dérivés faits main, en particulier, la reproduction de dessins ou d'illustrations en couleurs ou en noir et blanc. C'est là une activité qui est propice à la recherche en tous sens dans les supports, les formats, les modes d'impression, le choix de mettre du texte ou non... comme dans la forme des objets proposés : badges, portfolios, cartes postales, tirés à part, ex-libris, affiches...

 

En parlant d'affiches, à l'occasion de ce salon, sera présentée le #1 d'une nouvelle série de créations en texte-image sur papier, PINACOTEXT, dont j'ai déjà parlé dans d'autres posts publiés cette année. C'est la concrétisation lente mais réelle d'une envie de m'attaquer et de présenter sur un support plus grand, la mise en image de textes classiques ou contemporains remaniés, réécrits ou pas, dans et pour ce cadre-ci adaptés donc. 

(Que cette concrétisation soit durable et fructueuse !)

La chevelure, à l'origine texte bref de Guy de Maupassant questionnant l'attachement morbide, c'est pour moi une affiche-poster + un récit illustré + 4 tirés à part questionnant l'attachement morbide mais source d'un plaisir personnel profond ;  l'idée de proposer ces belles images en couleurs imprimées par mes soins permet de continuer à jouer avec la référence artistique, la composition, les couleurs, le dessin au trait déjà présents et problématisés dans l'objet print et les modes de fabrication de séries graphiques.

©ema dée

jeudi 2 novembre 2023

Work in progress - 3 : Adapter "La Chevelure" de Guy de Maupassant, les belles images

Chers vous,

Après deux mois de "pause", le 1er projet d'affiche fanzine PINACOTEXT, s'intéressant à l'adaptation de La chevelure, une nouvelle fantastique de Guy de Maupassant, reprend tranquillement, avant de se précipiter à nouveau. Ce nouvel objet d'imagination et d'édition poursuit et prolonge ma recherche sur le lien texte-image en la diversifiant.

Dans la perspective du Salon SoBD 2023 (Halle de Blancs manteaux, Paris 4ème), en effet, il  peaufine sa présentation pour montrer tous ses beaux atours sur mon stand du 1 au 3 décembre prochains

En attendant de pouvoir zieuter avec tous ses doigts ces plus beaux atours, quelques crayonnés d'images additionnelles à l'idée initiale...

©ema dée