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mercredi 31 décembre 2014

Une fille de caractère, des filles hautes en couleur

Une petite collection de filles hautes en couleur réunie dans un imagier de poche cherche compatriotes... Que font les filles hautes en couleur pour occuper leur journée ?

© ema dée 

"Lire c'est bien, même quand c'est mal écrit et sans image", songe La lectrice en consultant son plus petit dictionnaire non illustré... 


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Imagier. 40 p. En n et b. 2013
Micro-édition à faible tirage
 
La lectrice aurait tout à fait sa place dans le recueil Extraits de filles que je me suis amusée à auto-publier en 2013. Car La lectrice n'a pas sa langue dans sa poche. Et d'un. Ensuite, La lectrice est rétro. Qui consulte encore un dictionnaire papier aujourd'hui ?! La lectrice est chic sans chercher - en vain - à ressembler à une reine de beauté. Et de trois. Enfin, La lectrice a le sens du contraste et montre beaucoup de trait d'esprit.
 
Pour rencontrer des filles tout en nuances, en discuter, en proposer d'autres... n'hésitez pas à me contacter via ce blog ou en m'envoyant directement un message - attention, pas sérieux, s'abstenir ! -  à : ema.dee.lehorlart@gmail.com

© ema dée

Une année de formations sur le Livre

http://nsm08.casimages.com/img/2014/12/31//14123108592614387612836531.jpg Retour sur l'année 2014 qui a été riche en formations. Choisies uniquement en fonction d'une passion. Une passion ? Oui, pour le livre d'images.

Le livre d'images est un album pour enfants ou un imagier. C'est une bande dessinée, un récit illustré ou alors un recueil de dessins d'artiste. Des formations ? En effet, du Centre de Promotion de la Littérature de Jeunesse ou CPLJ-93 à l'amphithéâtre de l'université de Paris 8, c'est un parcours de conférences, de journées d'études et de rencontres que je me suis offert avant d'entamer, en octobre dernier, une formation universitaire novatrice en Création Littéraire.
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L'école du livre de jeunesse. Cycle de formations sur la Littérature pour la Jeunesse. CPLJ-93.

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© Pascale Estellon. Abécédaire. Ed. Les grandes personnes. 2011

- Vendredi 24 janvier : Imagiers et abécédaires pour enfants.
 
Je vais à cette journée de formation parce que ces livres m'intéressent. Je les trouve d'un accès facile pour les enfants et d'un attrait immédiat pour tous les publics. De plus, je mène librement des réalisations graphiques et livresques qui prennent comme point de départ la "logique" des imagiers. J'ai envie d'en apprendre davantage sur la manière de les appréhender personnellement et avec les enfants. Ce cadre de formation, à la fois dense et ouvert, m'a semblé correspondre à mes attentes à priori, en lisant le catalogue des formations proposées par le CPLJ-93.
 
Pour nous mettre dans l'ambiance, notre formatrice a installé une sélection d'imagiers par "familles" : imagiers généralistes, imagiers thématiques, numéraires, abécédaires, livres d'artistes - inclassables  pour certains. C'est une bonne entrée en matière, j'en ai profité pour en feuilleter un grand nombre. Cette présentation nous a servi ensuite tout au long de la journée, notamment au moment des exercices tel que "imaginer une animation autour de votre abécédaire favori".

- Mardi 8 avril : Comment organiser une exposition d'illustrateurs ?
 
Forte d'une expérience professionnelle et personnelle autour de cette question de l'exposition, je voulais savoir ce qu'une exposition d'illustrateurs pouvait avoir de spécifique. Une autre raison explique mon choix : rencontrer une personne spécialisée dans les expositions me permettrait de déterminer si j'avais envie ou pas, de me professionnaliser dans ce genre de médiation culturelle et de m'engager dans une formation pour y parvenir.
 
La journée a servi d'abord à découvrir les essentiels de la construction d'une exposition  qui peuvent se résumer ainsi : dans l'idéal, on expose ce qu'on aime pour un public ciblé. Pour aider à cerner cette action, il convient de se poser des questions et d'y répondre clairement : "Pourquoi faire une exposition ? Quel illustrateur choisir ? Comment ? Avec quels outil(s) ? Combien de temps ? Quoi exposer de l'artiste ? Exposition in situ, itinérante ? Pour quels public(s) ?"
 
En second lieu, nous avons expérimenté cette construction, en partant d'un sujet, avec un cadre institutionnel (bibliothèque, galerie, cendre de documentation, école...) et un budget imposés. C'est un exercice difficile surtout quand il s'agit de prévoir un événement avec des ressources et un espace limités, en travaillant sans filet avec des personnes inconnues.
 
Ce fut tune journée pleine d'enseignements – sur un fait en particulier : à l'issue de cette journée, je réalise que si j'aime visiter des expositions et exposer mon travail, je n'ai pas du tout envie de devenir chargée de projets d'expositions. Intellectuellement, ça paraît grisant mais trop procédurier à mon goût.

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Espace d'exposition. Salon du Livre jeunesse. Montreuil.

- Mercredi 9 avril : Expositions, quelles médiations ?
 
Cette formation est une suite logique de la précédente. Les médiations correspondent à toutes les formes et stratégies inventées par les professionnels du Livre pour faire vivre une exposition – qu'ils auront peut-être contribué à monter et/ ou à faire venir dans leur structure. Il n'y a pas réellement de théorie de la Médiation. 

C'est plus un ensemble de propositions qui ont été souvent expérimentées et qui font office de guide : exposition d'originaux ou de reproductions, affiches, jeux, parcours ludiques, lecture à voix haute, spectacle de conte, mise en scène, ateliers artistiques et culturels, table ronde...

- Vendredi 13 juin : Utiliser les albums pour un public en difficulté ?
 
La question tourne d'abord autour de l'idée qu'on se fait d'un public dit "en difficulté". Qu'est-ce qu'un public "en difficulté" ? Chaque participant a sa petite idée : pour la plupart qui travaille dans des instituts, il s'agit des enfants handicapés – ou en situation d'handicap. D'autres pensent davantage aux personnes immigrées qui ne pratiquent pas la langue française, aux gens du voyage et à tous les publics dit empêchés telles que les personnes âgées.
 
Pour ma part, je viens chercher surtout des idées pour présenter l'album de manière originale et inédite à des enfants vivant dans des zones d'éducation prioritaire (ou ZEP). Ils ne vivent pas forcément des situations compliquées, par contre, l'accès au livre n'y est pas facilité, pour des raisons socio-culturelles ou économiques, le plus souvent.
 
La réunion m'a appris que tout est à construire en partenariat – c'est mieux – avec les personnes chargées de l'accompagnement de ces publics (médiateur, travailleur social, psychologue, éducateur...) et les publics qu'on souhaite toucher. L'erreur serait d'envisager la médiation/ animation comme un "truc" qui fonctionne à chaque fois : les propositions doivent évoluer, être à la fois spontanées et cadrées, toujours inventives et adaptées. Cependant, rien n'empêche de s'inspirer de la démarche/ philosophie de spécialistes : bibliothécaires, libraires, théoriciens, auteurs, illustrateurs, animateurs culturels...

Le positif : Les intervenants qu'ils soient praticiens ou médiateurs, sont tous des professionnels habitués à animer des temps de rencontres avec des bibliothécaires, documentalistes, professeurs, animateurs, éducateurs spécialisés, enseignants... Chacun sa méthode, mais généralement la journée de formation se partage en différents temps : la définition du sujet, d'abord, et sa concrétisation à travers des exercices pratiques, ensuite. En peu de temps, les participants découvrent un thème précis et sont mis en situation.

Les points à améliorer : Ces journées sont vraiment courtes pour assimiler les informations, trouver l'énergie pour s'investir dans les études de cas et les exercices proposés qui nécessitent une prise de recul par rapport à sa pratique – tous les participants (moi en premier) ne sont pas forcément en mesure de le faire, ce n'est pas toujours évident. Certains sujets pourraient être traités sur deux jours peut-être.
 
Il y a parfois d'importants décalages dans les attentes, dans les profils des participants et dans les questionnements individuels. Cela peut créer des heurts et des frictions débouchant sur des discussions hors - sujets, interminables voire conflictuelles. La synergie entre les participants ne se fait pas forcément et dans ce cas, la séance devient insupportable. Enfin, les formateurs ont, eux aussi, des parcours variés, tous ne sont pas rompus à l'exercice de l'animation d'une journée de formation pour adultes dans le contexte du CPLJ.

Pour en savoir plus, c'est par ici
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Les visiteurs du soir - Cycle de rencontres autour de la Littérature de Jeunesse. BnF- Site François Mitterrand.

Jeudi 13 février : Rencontre avec l'auteure et plasticienne Elzbieta

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© Elzbieta. Clown. lÉcole des Loisirs. 1998. 

Nathalie Beau se charge de présenter le travail d'Elzbieta, auteure d'albums pour la jeunesse et artiste plasticienne : à partir de réflexions qu'elle a prélevées dans le livre dans lequel l'auteure se livre, l'Enfance de l'Art (éd. du Rouergue, 1997), elle invite cette créatrice à l'univers fort et fragile en même temps, à révéler – comme elle le souhaite – des facettes de sa démarche, de ses oeuvres, de ses obsessions et de ses convictions sur la place des livres dans l'épanouissement des enfants.
 
Je redécouvre des albums que je refusais de lire aux enfants quand je travaillais en bibliothèque municipale. Pas parce que je ne les aimais pas, mais plutôt parce que je ne les comprenais pas.
 
Elzbieta met beaucoup d'elle-même dans ses histoires presque toutes autobiographiques. On s'y perd dans cette forêt de genres graphiques ! C'est qu'elle aime expérimenter. Pour cette plasticienne toujours à l'affût d'une nouvelle technique et sensible au rapport entre son discours et les moyens d'expression qui lui correspondent, les questionnements que suscitent chez ses lecteurs et aussi chez les artistes, certaines des images qu'elle fabrique l'amusent beaucoup.

Jeudi 13 mars : Rencontre avec les éditions Thierry Magnier en présence de Thierry Magnier.

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© K. Couprie et A. Louchard. A table !  T. Magnier. 2008

J'aime, chez les éditions T. Magnier, l'originalité et cette passion manifeste  pour les expressions plastiques et graphiques les plus diverses (du dessin au fusain au photomontage en passant par la linogravure et le modelage). J'aime aussi la richesse des publications organisées en collections aisément reconnaissables, quasi pédagogiques. Cette dernière impression n'est pas fortuite, j'apprends que Thierry Magnier a été pédagogue, dans une autre vie.
 
Nathalie Beau veut mettre son travail en perspective : Est-ce que Thierry Magnier, homme de chair, de sang et de passions, savait qu'un jour il deviendrait Thierry Magnier, homme de papier et d'histoires d'amour ? Les histoires d'amours naissent de ses collaborations avec des auteurs confirmés et en devenir. Le papier oui, dans des collections de livres bien pensées, identifiables.
 
Et les enfants dans tout ça ? T. Magnier et T. Magnier confirment qu'ils ne s'en soucient pas vraiment ; il n'y a pas véritablement de littérature "pour la jeunesse" selon eux. La maison d'éditions fait des livres pour que les lecteurs de tous âges développent le goût pour la Lecture. Pour parvenir à ce résultat, toutes les stratégies sont envisageables.

Le positif : Nathalie Beau est une passionnée qui sait mettre à l'aise ses invités et capter l'attention des auditeurs. Elle sait trouver le fil conducteur dans leur production et jongler avec des outils variés pour offrir une interview - présentation riche : elle aura présélectionné des livres, aura épluché des études les concernant et aura recours, très judicieusement, au rétroprojecteur pour dynamiser son discours. Les invités se livrent avec spontanéité et avec confiance.

Les points à améliorer : Rien ne semble manquer à ces soirées de rencontres. On regrette néanmoins le manque de temps pour échanger posément avec les invités.
Pour en savoir +, c'est .
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Les littératures graphiques contemporaines - Conférences autour d'auteurs de bandes dessinées qui, je cite : "se distinguent par des pratiques marginales ou novatrices, tendant vers le design graphique, l’installation artistique, le spectacle vivant, le livre illustré, etc..." (propos extraits du blog Le dernier des blogs.

 Vendredi 28 mars : rencontre avec l'auteur et artiste Gabriel Delmas
 
Je ne connais pas cet auteur. Tant pis. Mais l'intitulé des conférences m'intrigue : c'est quoi une "littérature graphique contemporaine" ? J'y vais pour découvrir l'auteur et cette appellation semblant désigner un genre nouveau, ouvert aux interprétations et chargé de promesses.
 
Ici, chacun fait comme il le souhaite. 

Les livres de G. Delmas répondent à un défi formel. Les histoires particulières et les personnages étranges naissent d'une méthode de création précise qu'il partage avec nous. La source d'inspiration de ces récits : l'amour pour la Littérature, la poésie en premier lieu, et la "Grande" Peinture. Malgré l'intérêt que suscite en moi son oeuvre - c'est "laid", mais c'est plein de charme en même temps – je reste perplexe : le personnage soutiendrait faire de la bande dessinée pour éviter de faire de la belle peinture. J'ai du mal comprendre...

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© G. Delmas. Oryctéropus. Ed. Carabas. 2007.

Le positif : L'invité semble bénéficier d'une grande marge de manoeuvre pour présenter son travail. Dans une grande simplicité, il est introduit par le chercheur et blogueur Jean-Noël Lafargue avec qui une complicité existe réellement.  L'enseignant intervient ponctuellement pour redynamiser la rencontre,  tous les créatifs ne sont pas à l'aise face au public.

Les points à améliorer : Peut-être un brin de formalisme. Moi, j'aime bien, ça me fait des repères, je vois mieux la progression de l'intervenant et je peux suivre sa pensée.

Pour en savoir +, c'est ici

 
Master 1 Lettres et Création littéraire contemporaine - Une formation universitaire centrée sur l'écriture créative et lien entre les Lettres et les Arts que je découvre en 2013, sur Internet, alors que je suis à la recherche d'une formation diplômante dans laquelle mon goût pour l'image dessinée et l'écriture d'histoires pourraient s'associer de manière égale.
 
Je postule avec un projet de création littéraire contemporaine personnel et le besoin d'expérimenter des formes d'écritures dans des situations variées (séminaires, ateliers, workshops). Le but est personnel ET professionnel. La suite en articles ponctuels à partir de 2015...
 
http://nsm08.casimages.com/img/2014/12/31//14123108592614387612836531.jpg Du dictionnaire à mon abécédaire. Atelier Erastinulo

© ema dée  

mardi 30 décembre 2014

Les Corneilles, des animaux familiers ? : scène d'un genre ordinaire


"Juillet 2014 à Gennevilliers. Avec deux animatrices, j'emmène un groupe d'enfants de 3 à 4 ans dans un parc qu'ils connaissent très bien. Ils y vont souvent avec leurs parents ou leurs grands frères et soeurs. Ici, il y a une ferme, des aires de jeux, de grandes étendues d'herbe bien entretenue, des arbres en bonne santé, variés, un petit théâtre de marionnettes et un lac, avec un petit train qui fait tout le tour du parc. Se sont installées depuis peu, des buvettes avec chaises, tables et parasols. Et des vendeurs de glaces ainsi que des vendeurs de souvenirs, boules et ballons aux couleurs appétissantes et  attractives sont irrésistibles.
 
Notre petit groupe vient pique-niquer sur des marches après avoir déambulé à travers la petite ferme et admiré notamment de méchantes oies, des vaches planquées derrière leur étable, des chèvres bruyantes et des coqs complètement dingues. Sur le chemin, les enfants arrachent gaiement des souvenirs à la nature : fragments minuscules de feuilles sèches, herbes et racines terreuses, fleurs sans pétales et tiges sans fleurs, le tout est fourré avidement dans des sacs customisés par les enfants eux-mêmes. Les sacs vont de petites mains en petites mains, les petits pieds - à loisir - piétinent le butin floral : les enfants se relaient pour porter les précieuses trouvailles.
 
Nous sommes tous heureux de nous poser, enfin. 

A peine sommes-nous installés et les premières tomates et sandwichs distribués, qu'une corneille vient se poser non loin de nous. Le volatile se met à discuter. Rires des enfants, inquiétude de mes collègues qui n'aiment pas ce genre de bestioles dont elles connaissent l'avidité et l'effronterie légendaires. Les corneilles ont mauvaise réputation. L'oiseau ne discute pas, il appelle ses copines. Bientôt, quatre volatiles nous surveillent du coin de l'oeil et s'approchent en trottant. Ricanements des enfants, crispations des collègues. Des gamins amusés se lèvent pour leur donner à manger. Je bondis mi-excédée mi-effrayée. J'explique : ne pas nourrir les oiseaux, qui viendront plus nombreux, forcément ! Les oiseaux n'attendent pas qu'on les serve pour rameuter leurs copains. Le nombre fait la conviction. En peu de temps, ce sont les oncles, les tantes et les cousins qui ont rappliqué. Je revois, l'espace de quelques secondes, une scène des Oiseaux d'Alfred Hitchcock. Cris enthousiastes des enfants et murmures étouffés de mes collègues. 

Les corneilles s'enhardissent. Elles s'approchent. Elles trottent. Elles bavardent. Entre elles.
 
Je me lève. Je parle une autre langue en faisant des moulinets avec mes bras. La meute de corneilles s'envole. Mais pas si loin que ça et pour très peu de temps. A peine me suis-je rassise qu'un couple de volatiles revient. L'air bravache. Comme pour nous tester. Mouvement d'excitation chez les enfants, terreur de mes collègues. Je me lève. Je parle une autre langue en faisant des moulinets avec mes bras. Deuxième couplet. Le couple s'éloigne en sautillant. J'y vois une forme d'ultime provocation. Je m'énerve un peu. Pourtant, je ne montre rien, les enfants doivent se sentir en sécurité. Beaucoup d'entre eux apprécient ce spectacle en plein air. Les enfants ne nous écoutent d'ailleurs plus vraiment, les volatiles les ont libérés de notre surveillance maternelle. Ils vont pouvoir manger en même temps des chips avec des quartiers de clémentines, porter à la bouche un morceau de pain tombé par terre ou renverser le contenu de leur bouteille d'eau sur les sandales des copains, c'est normal -" il fait chaud aux pieds".
 
Les volatiles nous ont cerné, nous avons peur, très peur. Pour les enfants. Pour nous. Les corneilles ont dû se passer le mot car elles viennent de plus en plus nombreuses. Ce qu'elles veulent, notre nourriture. Tout simplement. A force de quémander, elles finissent par l'avoir, je leur balance des bouts de sandwichs abandonnés par les enfants et qu'elles se disputent avec violence. J'en lance de plus en plus, de plus en plus loin et de plus en plus vite. La pitance n'a pas le temps de toucher le sol, elle est happée dans les airs par les insatiables oiseaux. Pendant ce temps, notre groupe se hâte de quitter les lieux...  Nous en rirons sur le chemin du retour au centre."
 
D'autres histoires anxiogènes vous attendent dans mon recueil Peurs. Images et Textes que j'ai publié avec Blurb.  Je consacre en effet un chapitre - intitulé Familiers - à des situations inconfortables liées aux animaux.

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Peurs. Images & Textes
102 p. Avril 2014. Blurb.

 © ema dée 

lundi 22 décembre 2014

Le vice et le luxe


 


Il faut savoir s'accorder une fois par an, le luxe d’un vice : manger et boire comme une goinfre et aimer voir s'arrondir les fesses et s'épaissir les cuisses... un peu. 

© ema dée