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lundi 20 décembre 2021

Un duo d'un chic choc parfaitement du goût "très fin d'année" d'EmaTom : les "Sagittaire"

Ema Dée + Thomas = EmaTom* a vu double toute l'année. Pour sa plus grande joie car ce furent 24 occasions de faire des prédictions ajustées pour l'année 2021. Rien n'aura été laissé au hasard de l'écriture et du dessin. Toujours avec sincérité, humour, bons mots et clins d’œil malicieux voici que s'achève ce chemin de confidences et de révélations avec le signe du Sagittaire.

"En 2021, Madame et Monsieur Sagittaire redoublent de charme pour atteindre de multiples buts définis et inconscients. Car, c'est bien là où réside leur force cette année : être capables de réussir partout où ils passent sans effort, sans le demander ni l'attendre. Instantané, précis, magique est leur effet sur le quidam reconnaissant ! Ainsi Madame mettra un point d'honneur à ce qu'une véritable originalité règne partout où la monotonie de l'esprit s'installe et élève jusqu'à la stratosphère le niveau de nos rêves. Ainsi le charisme de Monsieur sera comme une lumière éclatante et enveloppante dans la nuit ténébreuse de notre ennui et dans l'épais brouillard de nos acides hésitations. Jamais un couple n'aura permis de mieux saisir la fragilité inspiratrice des instants complices !"

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*Un nouveau projet créatif à quatre mains qui se termine ce mois-ci.

En 2011, je réalise une petite série de dessins intitulée Le Zodiaque amoureux. Des feuilles carrées (encore !), de format réduit (encore !), des feutres, de l'encre Ecoline et des pinceaux fins me suffiront pour imaginer des mignonnes saynètes aux couleurs tendres, représentant les signes astrologiques. Ici, il fleure bon d'être amoureux, on goûte le plaisir de jouer de la musique ou de cuisiner à deux, on apprécie d'être ensemble ou de se rencontrer, franchement, sans cacher son caractère, gommer ses imperfections ou feindre d'être quelqu'un d'autre. Imaginez dans l'ambiance festive d'un petit café - restaurant culturel cosy (3 fourchettes au menu), les 12 signes du zodiaque, les unes distinguées, les autres drôles, cocasses ou maladroits, mélomanes ou poètes, gourmands !  

Par goût pour le dessin en work in progress, les défis graphiques et les collaborations artistiques (1 + 1 = 3, c'est bien connu !), je propose à Thomas de réactualiser cette série que j'affectionne ; au fil des mois de cette année, il l'adaptera, la réinterprétera, à sa guise, dans la technique qui est la sienne actuellement, le dessin numérique. Et au fil des publications mensuelles sur les blogs Le Horlart et Improzine, se glissera une nouvelle image tout en couleurs, motifs, charme et humour accompagnée d'une prédiction ajustée. C'est ainsi que dix ans plus tard, tout en conservant son côté joli dessin miniature, le Zodiaque amoureux fait peau neuve  !
 
Et c'est sur cette note de poésie fruitée et caramélisée sur fond ocre-vanille que se termine notre Horoscope amoureux 2021. Bientôt, l'ensemble des prédictions dans une seule publication : vivement !

 ©EmaTom ©ema dée ©thomas cloué

vendredi 17 décembre 2021

J+7 : Au lendemain de mon premier salon SoBD, impressions générales et particulières

Chères toutes, chers tous, 

Sans hiérarchie particulière — en images et en mots, comme d'habitude , quelques retours sur mon premier salon parisien de la bande dessinée SoBD qui s'est tenu à la Halle des Blancs manteaux (3ème arrondissement) du 3 au 5 décembre derniers. Écrits et pensés avec la double intention d'ancrer cette aventure dans mon parcours mental, émotionnel, et de créer des archives personnelles toujours bienvenues sur l'autoédition telle que, moi, je la vis. Le propos, chapitré, s'intéresse par conséquent beaucoup à l'organisation de mon salon sur place ainsi qu'à la réception de mes projets d'écriture et de dessin.

1) Contenus, contenants et idées perçues

Que présenter au public de ce projet constitué d'une petite série de livres en textes-images/ images-textes,  qui valorise et le parcours et la production finale ? Un projet qui procède de la mise en narration et en page d'un ensemble d'images en noir et blanc et en couleurs, d'abord publiées en ligne. C'est la question que je me suis posée après avoir reçu, il y a un peu plus d'un an, l'accord de l'organisateur de SoBD, Renaud Chavanne, d'exposer mes créations sur un stand long de 1 m 80 et large de 75  cm environ. Ô joie et Ô panique soudaines ! Je chasserai ces émotions entremêlées en établissant un plan d'actions et une sorte de rétro-planning censés me permettre d'organiser cette nouvelle aventure de manière objective, sereine et créative. Combien de livres prévoir ? Faut-il apporter des originaux et dans ce cas, quels originaux ? Si j'envisage des produits dérivés, que faire et comment les fabriquer à moindre coût ? Ce salon est-il la bonne occasion pour montrer des productions inachevées, si oui, quelle sélection opérer et quelle forme privilégier pour ces créations en cours de développement ? sont les principales questions auxquelles j'ai cherché à répondre en amont de cet événement. 

Au final, sur mon stand, autour d'un petit espace où dessiner, seront réunis :

les six livres de la collection Horlart + deux livres hors collection, l'ensemble tiré en édition très limitée ;

faits main et aux couleurs de mes autoéditions, des badges de 4 cm de diamètre et des stickers notés steekers pour le fun ;

deux classeurs, l'un contenant une sélection d'images de mes livres, l'autre des dessins de petit format produits dans diverses occasions se présentant à moi régulièrement — mes obsessions ou mes motifs de prédilection ; 

trois recueils d'un projet de publications à venir privilégiant, quant à lui, un dessin fin et fouillé ainsi qu'une maquette à priori, artisanale ;

Et puis, sous mon stand, à l'abri, dans l'attente, un lot de dessins et d'illustrations de plus grand format, A3, voire plus. Je les montrerai peu, cependant. L'espace suffisant manqua, l'occasion pertinente aussi.

Enfin, la problématique de savoir comment donner corps à tout cela trouvera sa résolution au fil du salon. Comment communiquer, en effet, sur tout cela, sur ma démarche, mes choix artistiques et mon projet éditorial global ? Dire son indépendance en l'affirmant comme un engagement artistique en soi et non comme un choix par défaut ; ceci car je crois, en effet, qu'il reste beaucoup à dire et à produire démontrer , sur le chapitre de l'Autoédition pour chasser l'idée qu'elle vient concurrencer l'édition classique ou qu'elle est la bouée de survie des écrivains-es ratées et/ ou non publiées, pas pros, pas intéressants-tes. J'opte pour le freestyle. Une attitude ouverte reposant malgré tout sur un solide parcours d'expériences réussies. Un parcours fait d'interventions orales en public, d'expos d'Art personnelles et collectives, de rencontres avec des éditeurs, des auteurs-trices, des illustratrices-teurs, des artistes plasticiennes et plasticiens, pour finir, la visite de lieux concernés par l'Édition de livres ou la Production artistique éditoriale, salons, galeries et marchés.   

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2) Actions, réactions interactions

Réactions du public à mes autoéditions = ++++

Réactions du public à mes goodies faits main = +++

Situation et gestion de mon stand au sein du salon (Zone Underground) = ++++

Interactions avec les visiteurs = ++++

Interactions avec les autres exposants-tes du salon = ++

Visite des expositions et des stands des auteurs-trices et des éditeurs-trices du salon = ++ 

Sur ces deux points-ci, il faut que je m'explique : l'envie ne manquait pas de profiter des quelques instants d'accalmie sur mon stand ou dans le salon, au cours de la journée, pour aller me promener tranquillement parmi les étals. Pourtant, je ne les ai pas saisies. J'ai rarement pu/ su quitter mon stand, en effet, même quand ma moitié est venue se proposer de le tenir un moment, pour me permettre de souffler. Le petit drame de mon salon ? Voir bien des stands et  deviner des démarches nombreuses, ressentir le désir de s'arrêter un peu pour discuter, mieux découvrir, sans parvenir à se ménager le temps de le faire, au bout du compte... 

J'aurai pu néanmoins rencontrer en live l'auteur de bandes dessinées et artiste Nylso que j'ai eu la chance d'avoir en entretien, il y a quelque mois, dans le cadre d'études en Art contemporain. Et de croiser Maiiva avec qui j'ai suivi en 2016 l'atelier d'Illustration-Narration d'Emmanuelle Robin au CMA-ÉSAA Duperré et qui, depuis, va son chemin en qualité d'auteure BD et de dessinatrice reporter et événementielle. Du coup, petit bémol sur mes ++.

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3) Souvenir, souvenir !

Plein ! De visiteurs, notamment des étudiantes et des étudiants en Art (BD, Animation, Arts décoratifs, Illustration), de jeunes autrices, tout récemment publiées ou en passe de l'être, des poètes, intrigués-ées par le fait que je me représente et qui s'/m'interrogent : pourquoi et pour quoi l'Autoédition ? Je réponds : pourquoi pas ? Pour... tenter le coup, sonder le public sur ses goûts en matière de lecture d'images, pour entendre du bon — du très bon et aussi du "peut mieux faire"— à propos de mes petits recueils illustrés mis en place dans l'intimité à partir de 2018... Pourquoi ? Pour le coup, pour l'audace, par défi personnel, peut-être pour se dépasser, ou tout simplement, se mettre dans l'action-création de livres. Ainsi, c'est un tout espace créatif et réflexif personnel qui a vocation à s'exposer ; je souhaite qu'il se déploie dans différents contextes, le salon SoBD en est une  première forme.  En somme, il s'agit de montrer sa frimousse et les jolies idées qu'elle contient. 

D'une illustratrice qui "s'arrache les cheveux" sur un projet de livre à quatre mains dans lequel elle doit composer avec des dessins et des textes tous différents et qui m'avoue que ma démarche fantaisiste et indépendante la déculpabilise, tout en lui ouvrant un champ de nouveaux possibles. Qu'elle soit remerciée de son enthousiasme rafraîchissant !

De nombreux échanges avec une pluralité de visiteurs curieux, des gens de passage, français et étrangers, qui s'intéressent à ma production pour une pluralité de raisons, chaque fois, me laissant avec l'impression bienfaisante, que je réalise pour elles, pour eux, à travers mes autoéditions et mes dessins originaux, mes goodies, ce qu'à l'adolescence certains livres, œuvres graphiques et objets artistiques ont fait pour moi : s'adresser un peu à chacun-e en particulier, dans un langage soudain familier et confortable — un genre de maison individuelle.  

Du très chaleureux accueil fait à une production en cours intitulée Pinacotext(e) je la présenterai davantage lorsque le projet sera plus abouti. Car, de nombreuses questions se posent encore puisqu'il s'agit de fabriquer moi-même, comme je le souhaite, ces ouvrages futurs, je veux dire, ces "ensembles d'images rehaussés de textes" conçus comme des variations autour d'un thème ou d'un parti-pris graphique.

Et de tant d'autres !

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4) Une nouvelle leçon chaque jour

Jour 1 : L'organisation de mon stand. Elle s'adaptera aux données de l'instant, c'est-à-dire à la manière dont le public investit mon espace de présentation, comment il se saisit des objets qui sont mis à sa portée. Par exemple, je galèrerai toute la première journée avec la manipulation de mes deux petits classeurs contenant mes dessins originaux. Et cela, parce que privilégiant au départ un accès pratique à mes livres, je remise ces dessins sur papier dans un coin de la table, bien loin de moi, ce qui m'oblige à me lever sans cesse pour les attraper dans le but de les montrer pendant que je présente mes ouvrages. Avec comme résultat, gêner mon voisin de stand (même s'il s'est défendu plusieurs fois d'être contrarié à cause de cela). 

Jour 2 :  La bonne distance. Entre le laisser-regarder-toucher-partir-sans-rien-demander et l'accompagnement d'un public qui se sent intéressé et qui est dans l'attente d'une réaction de ma part existe tout un monde délicat. Quelle que soit cette réaction, d'ailleurs. Parce que bavarde comme je suis, je veux saisir toutes les occasions de présenter mon travail  ainsi que la démarche de recherche qui m'a conduite de mes premiers essais dans l'édition (2011) au stand que je tiens au Salon SoBd 2021, en passant par ma formation en Master à partir de 2014. Je me dirai, au fil des jours, qu'il s'agit finalement moins de convaincre d'acheter mes créations éditoriales ou graphiques que de vivre passionnément, intensément, cet instant de valorisation personnelle, au contact et auprès des publics. Je mettrai trois jours à trouver cette fameuse "bonne distance".

Jour 3 : L'endurance !

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5 ) Perspectives, poursuites et petits bémols

En premier lieu, une interrogation : que faire ensuite ? Je pars de l'idée que rien ne doit être pris pour acquis ; chaque expérience vaut pour elle-même et ne présage rien de la teneur de la suite. L'expérience vécue grâce au Salon SoBD a été pour moi véritable sur bien des plans. Là, au moment où j'écris ce texte, elle me donne une furieuse envie de me remettre au travail, de créer de nouveaux livres, inventer des concepts inédits de projets d'autoéditions. C'est très positif !

En second lieu, un sentiment : l'ahurissement. Un événement public culturel et artistique tel que SoBD attire tous les genres de foules, on le sait bien, avec son lot de "curiosités humaines". 

Pour ma part, je resterai interloquée par un monsieur qui procèdera à une inspection de mes badges. Littéralement. Et voilà qu'il les palpe, qu'il en gratte les bords avec ses ongles, qu'il en tord les aiguilles, et ce, pendant bien 5 minutes ! Au point que j'ai cru un instant qu'il allait se mettre un de mes produits sous la dent, histoire de vérifier la quantité d'or qu'il contenait. À l'issue de cette fouille en règle, j'aurai droit à un pouce levé — franchement satisfait de lui et, content de moi ? ; un autre moment, troublée par cet autre visiteur qui portera lui aussi une très vive attention à mon travail, voire un peu maladive. Je dis maladive car tout en tripotant deux exemplaires de démonstration, en particulier, je l'entends répéter les mêmes mots : "formidable cette texture du trait, la texture du trait, là, la texture... du trait..." S'attendait-il à ce que s'ouvre devant lui une caverne jusque-là secrète, dissimulée sous le drap du stand ? Pareillement mal à l'aise, à l'écoute de plusieurs remarques d'un graphiste — d'un abord pourtant fort sympathique , des remarques égrenées au fil d'un échange, dont je suppose après-coup, qu'il avait pour unique but de valoriser son propre parcours de graphiste, là où moi, je me suis bien défendue justement d'être une spécialiste en la matière. Que pouvais-je bien faire pour lui ? Devais-je y faire quelque chose ?

À ceux-là, je ne réponds rien. J'ai néanmoins réfléchi quelques instants au potentiel d'enseignement de ces rencontres : faut-il vraiment en tirer une leçon ?

En dernier lieu, un mot d'ordre, un mantra : Se concentrer sur l'essentiel ! Je préfère conclure ce rapport d'expérience de mon premier salon SoBD sur une conviction plus engageante, portée par des rencontres enrichissantes et la fierté d'avoir tenu mon stand comme une Grande. Dans le but de l'assoir et de transformer une première fois réussie en des fois, nombreuses, successives et réussies, celle-ci me commande tout à fait d'organiser plus simplement le cadre et la gestion de mon activité artistique dans le champ du Livre. Afin de  pouvoir vivre son heureux déploiement. Tous azimuts !

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Pour mémoire ou pour s'informer plus avant sur l'Autoédition à ma façon, on peut lire, par exemple :

—  Une présentation de l'album de la collection Horlart Vert de Rouge

—  Une présentation de l'album hors collection Du couple moderne

Pour (re)découvrir l'ensemble de la démarche de création de livres, on peut consulter à l'envi la page Objets livres.

©ema dée

dimanche 12 décembre 2021

J'expose "La collection particulière" au Marché de Noël de l'Espace Marguerite Charlie à Saint-Denis

Depuis le 3 décembre, j'expose La collection particulière à l'Espace Marguerite Charlie ; le café - galerie "dédié à la promotion d'artistes d'univers confondus" propose, avec le 6B, son Marché de Noël jusqu'au 22 décembre à Saint-Denis (93200).

Commencée en 2011, La collection particulière se constitue d'objets hétéroclites réalisés au fil du temps et de travaux graphiques très rarement ou jamais montrés au public. Ce Marché est l'occasion de sortir de leur réserve, poupées, disques vinyles détournés et compositions poétiques encadrées.

Les poupées

Elles manifestent dans des formes jamais décidées à l'avance une réflexion permanente sur la manière de figurer le personnage féminin et le corps de la Femme. S'y exprime cependant le désir de m'appuyer sur une iconographie et une histoire des formes déjà existantes comme pour faire lien et réaliser des passerelles personnelles avec une recherche artistique, plastique et culturelle plus globale. Les poupées, à suspendre ou à poser, sont créées à partir de matériaux variés ; j'y affirme une prédilection pour les tissus souples et les petits accessoires, notamment les boutons "anciens" chinés dans de vieilles merceries ou des perles de rocaille, le tout monté en petits colliers, pendentifs et/ ou en bracelets.

Les disque vinyles détournés

Réalisés en 2011 pour répondre à l'invitation des artistes Ahncé et Mélanie Lusseault (antérieurement réunies au sein de l'Atelier Rouge Pistache à Tours), ce sont des 45 tours que je me suis amusée à personnaliser. Deux icônes issues de mon panthéon personnel sont réunies : Björk et Muriel Moreno du groupe Niagara (1982-1993). Le défi, car il y en a toujours un, a été de tirer parti du matériau que représente le vieux disque vinyle de petit format. Pour ce faire, ont été utilisés une couverture de cahier au motif vintage, de la peinture acrylique, des collants, des tissus en laine, du skaï, des marqueurs, des strass, etc... afin de conserver, et en même temps, élargir le thème de la musique et de la culture pop.

Les compositions poétiques encadrées

Ma participation à une exposition donne souvent lieu à la production de nouveaux objets, en lien avec l'espace dédié, la thématique, le moment ou la nature de l'événement. Des données extérieures qui finalement interagissent avec ma démarche de manière assez naturelle et plutôt volontaire. Les objets inventés sont généralement de petit format puisqu'ils n'excèdent pas, une fois encadrés, les 33 cm de hauteur et les 22 cm de largeur environ. Les compositions exposées au Marché appartiennent à cette sorte de nouveaux objets. Ce sont deux dessins - collages représentant deux variations poético-humoristiques autour de l'idée de nature et d'abord imaginées pour le 15ème Salon du Petit format (Château de Bel-Air, Truyes, Région Centre-Val de Loire, 2011).

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Cette présentation un peu inédite répond à l'envie de rejoindre un ensemble d'artistes au sein d'un lieu dont j'apprécie l'engagement autant dans l'art culinaire que dans les arts visuels et de mettre en avant un autre aspect de mon univers artistique, en parallèle de mes créations éditoriales et de mes séries graphiques thématiques (à propos desquelles je communique davantage). En outre, il devient important pour moi de saisir tous les moments propices possibles, pour régulièrement montrer (mais sans prosélytisme aucun ni volonté politique) ce projet en work in progress que constitue ma création artistique, plastique, graphique (et littéraire !) sur le thème de la Femme. 

*Marché de Noël*

Espace Marguerite Charlie, café - galerie

42 rue de la Boulangerie  - 93200 Saint-Denis

marguerite.charlie.cie@gmail.com/ 09 86 44 91 82 

©marguerite charlie ©ema dée

jeudi 18 novembre 2021

Les natives et natifs du Scorpion invitent le changement à leur table, pour le plus grand plaisir d'EmaTom !

Pas de doute, Ema Dée + Thomas = EmaTom* plonge dans l'inconnu avec le signe du Scorpion.

"Des années à rester sur le banc de touche, des mois à ronger leur frein, des semaines à sentir mijoter dans leur tête des idées entraînantes et des jours à chercher comment les vivre intensément, enfin ! En 2021, Madame et Monsieur Scorpion font voler en éclats le mur d'inertie du quotidien : le jour, Madame invente 1001 façons pratiques d'exploiter sa piquante force créatrice. La nuit, Monsieur s'affaire à recréer un monde à sa mesure : gigantesque, magique. Que d'alléchantes perspectives de changement perpétuel à venir ! "

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*Un nouveau projet créatif à quatre mains (qui se poursuit).

En 2011, je réalise une petite série de dessins intitulée Le Zodiaque amoureux. Des feuilles carrées (encore !), de format réduit (encore !), des feutres, de l'encre Ecoline et des pinceaux fins me suffiront pour imaginer des mignonnes saynètes aux couleurs tendres, représentant les signes astrologiques. Ici, il fleure bon d'être amoureux, on goûte le plaisir de jouer de la musique ou de cuisiner à deux, on apprécie d'être ensemble ou de se rencontrer, franchement, sans cacher son caractère, gommer ses imperfections ou feindre d'être quelqu'un d'autre. Imaginez dans l'ambiance festive d'un petit café - restaurant culturel cosy (3 fourchettes au menu), les 12 signes du zodiaque, les unes distinguées, les autres drôles, cocasses ou maladroits, mélomanes ou poètes, gourmands ! 

Par goût pour le dessin en work in progress, les défis graphiques et les collaborations artistiques (1 + 1 = 3, c'est bien connu !), je propose à Thomas de réactualiser cette série que j'affectionne ; au fil des mois de cette année, il l'adaptera, la réinterprétera, à sa guise, dans la technique qui est la sienne actuellement, le dessin numérique. Et au fil des publications mensuelles sur les blogs Le Horlart et Improzine, se glissera une nouvelle image tout en couleurs, motifs, charme et humour accompagnée d'une prédiction ajustée. C'est ainsi que dix ans plus tard, tout en conservant son côté joli dessin miniature, le Zodiaque amoureux  fait peau neuve  !
 
 ©EmaTom ©ema dée ©thomas cloué

mardi 16 novembre 2021

J-18 SoBD 2021 : Penser à valoriser ses essentiels, l'image dessinée et la série graphique

Je soussignée, Ema Dée, atteste avoir la ferme intention de présenter à côté de mes premières autoéditions, des dessins de petit format, lors du prochain Salon SoBD 2021, qui aura lieu à l'Espace des Blancs-manteaux (Paris 3ème) du 3 au 5 décembre prochains.

"Dessin de petit format" ? Oui, en effet, il s'agira de sortir des dossiers, cartons à dessins et projets de recherches graphiques, des œuvres et réalisations sur divers supports papier blancs la plupart du temps. Concernant les formats, il faut s'attendre à découvrir ou redécouvrir des travaux mesurant de 9 cm x 9 cm à 30 cm x 30 cm, environ. 

À ces petits formats plusieurs raisons : la première, le recyclage. Pour éviter le gaspillage, mes tout premiers dessins furent d'abord réalisés dans des chutes de feuilles A3 ou A2, d'où parfois des formats de création un peu curieux, par exemple, 3 cm x 5 cm. 

Seconde raison : l'orientation prise il y a déjà un petit moment d'explorer des thèmes et des procédés sur la durée, à moindre coût. Ainsi, je développe une sorte de work in progress sur le dessin en séries, je travaille alors sur des supports de taille réduite découpés à l'avance ou dans des carnets "de poche". C'est ici le lieu et l'occasion de tester des outils sans trop prendre de risque ou au contraire, d'approfondir l'usage d'une technique en particulier, de produire beaucoup et ceci, afin de pouvoir faire un tri ensuite parmi les plus intéressantes productions.  Vive la collectionnite ! En outre, j'avoue être une adepte du dessin en noir et blanc, du trait au feutre et apprécier la variation, l'inédit. C'est pourquoi, parmi les productions proposées sur le salon, se croiseront très certainement des travaux au feutre pinceau, à la plume et à l'encre de Chine, au crayon et au feutre de couleur. 

Troisième raison : la place. Par contre, à cet endroit, je réalise mon erreur. Car, les petits formats présentent la contrainte d'occuper paradoxalement beaucoup de place avec le temps : il faut des boîtes idoines pour tous les ranger bien à l'abri de la poussière, en attendant le bon moment de les ressortir. 

Quatrième raison : l'opportunité. L'une de mes premières expositions a eu lieu dans un salon d'art baptisé Salon du petit Format, et ce qui a été produit spécialement pour l'événement des mini-séries dessinées sur papier est devenu au final un aspect de ma pratique.

Afin de faire un choix plus aisé parmi l'ensemble de ses travaux, il convient de résister à l'envie 1° - d'exposer tout son grenier personnel ; 2° - d'apporter avec soi des dessins qui datent un peu. Cela peut tout à fait arriver dans mon cas, vu que, par réflexe d'autoconservation, je ne jette quasi rien concernant mes créations sur papier et j'hésite à écarter ou choisir des dessins sur mes seuls critères. Donc, comment opérer cette délicate sélection ?

Peut-être s'agira-t-il de manifester mon attachement à l'illustration ? Du coup, je sortirai les dessins reproduits dans les livres exposés. Sans doute y aura-t-il aussi ce que j'appelle abusivement mes one shots (ou dessins faits pour une seule occasion, rattachés à aucun projet passé, présent ou avenir, mais se suffisant parfaitement à eux-mêmes) ? Il se peut également que j'ajoute des images appartenant à des projets d'édition ou à d'autres "idées" en cours de développement. Tout cela, dans une quantité réduite mais néanmoins suffisante au regard des dimensions de la place que j'ai réservée dans l'espace Underground du salon SoBD 2021. Enfin, pourquoi ne pas s'amuser et présenter des œuvres imprimées sur des supports divers et variés ? Sur ce point-ci, je donnerai davantage de détails dans un prochain article, car pour l'instant, je suis en pleine exploration ; le précédent donne déjà quelques indications.

À bientôt.

©ema dée 

mardi 9 novembre 2021

J-25 SoBD 2021 : Diversifier son approche formelle du livre en textes-images

Chères toutes, chers tous,

La perspective d'avoir mon stand dans l'espace Underground du prochain salon SoBD 2021 se dessine plus précisément ; elle me permet de me projeter de manière stimulante à la fois dans l'espace et dans le temps. Enfin !

 
Programme du salon SoBD 2021 (Cliquer sur l'image pour l'agrandir)

Dans l'espace. En plus de mes livres en auto-édition de la collection Horlart, je prévois d'exposer mes premiers carnets-portfolios faits à la main. Cette décision fait suite à une réflexion sur le meilleur moyen de promouvoir des dessins de petits formats, ceux appartenant à mes tout premiers livres imprimés comme ceux rattachés à des projets de recherches graphiques, projection dans de nouvelles moutures donc, orientées vers une remise au goût du jour de ces œuvres sur papier. Je poursuis ici un but : être en mesure de produire des livres selon différents modes d'impression et modalités de fabrication. Mieux, celui d'être capable d'évoluer sur plusieurs registres éditoriaux.

Dans le temps. L'idée me trotte dans la tête depuis pas mal de mois voire d'années de réaliser des publications plus DIY. Elles se rapprocheraient davantage soit du fanzine old school — j'aime l'idée de la revue underground un peu cheap & punk, d'intervenir sur les pages en (re)colorisant ou en (re)dessinant sur des impressions et de créer de nouveaux liens textes-images — soit du livre d'artiste j'aime l'idée d'avoir recours à plusieurs supports papier et d'envisager des objets visuels jouant sur des reliures particulières —, soit encore, des publications se présentant sous la forme de cahiers graphiques tels que j'ai pu en voir sur les étals du dernier Multiple Art Days, le salon parisien des pratiques éditoriales contemporaines. Aussi, tout en veillant au respect de mon agenda personnel il ne faudrait pas non plus risquer la surcharge de travail à la dernière minute ! j'explore rapidement les possibilités de réaliser à moindre coût plusieurs carnets (ou livrets). 

D'autres "objets à lire et à manipuler" issus d'un projet en devenir baptisé Pinacotext(e) viendront donc enrichir mon étal futur.

©ema dée

mardi 2 novembre 2021

J-32 : Se préparer pour un premier salon de la BD parisien, SoBD 2021

Chères toutes, chers tous,

Il y a un an, j'annonçais sur Le Horlart  une bonne nouvelle pour moi qui commence à faire des livres illustrés – en auto-édition pour le moment : l'opportunité d'exposer mes réalisations  sur un stand au salon parisien consacré à la bande-dessinée, SoBD 2020. Une nouvelle d'importance car elle signifiait pour moi : 1° - franchir enfin le pas en montrant au public mes premières productions ; 2° - pendant trois jours, rejoindre une communauté de créatifs, femmes et hommes de tous bords dans le vaste domaine de l'édition de l'objet à lire illustré ; 3° - être quasiment aux premières loges de la réflexion théorique et pratique  sur le genre (conférences, ateliers, masterclass, expositions).

La crise sanitaire remplissant tranquillement son office, le salon SoBD 2020 a été repoussé deux fois ; il se tiendra finalement et heureusement les 3, 4 et 5 décembre prochains ; il devient ainsi le Salon SoBD 2021 et fête sa 11ème édition. 

(J'avance avec prudence, néanmoins avec confiance au fil des jours qui me rapprochent de l'évènement.)

À présent que me voilà convaincue que tout ira pour le mieux d'ici le mois de décembre, il convient de bien se préparer : je réunis autour de moi livres auto-édités de format carré (collection en textes-images Horlart, commencée en 2018) et dessins de petit format (produits depuis 2012 et pour lesquels je prévois différentes manières de les présenter). Je partage dès aujourd'hui quelques-unes des étapes de cette mise en train ; déjà, quelques images et remarques sur mes "objets à lire" ont été publiées sur mon compte Instagram et ici, aux rubriques OBJETS/ Autoédition et ATELIERS/ Livre d'artiste & Fanzine.

Enfin, j'aimerais parler de ce parcours du côté des objets déjà réalisés, imprimés, comme du côté des livres et productions en cours. Ce cheminement en work in progess abordera de manière explicite ou en filigrane, comme je l'ai déjà fait dans mes tout premiers articles sur le chapitre de l'auto-édition, ce que j'appelle mon économie de livre auto-publié (trouver un imprimeur, pour ou contre le stock de livres, une affaire de statut, promouvoir sa création via les réseaux...)

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J-32 : Depuis plusieurs semaines, je travaille dans deux directions de "réécriture" :

– Première direction : une nouvelle mouture d'un recueil thématique autoédité en 2014, intitulé Peurs, Images & Textes. Pourquoi ? D'abord, par défi. Je cherche à répondre à l'interrogation suivante : comment tirer parti d'un premier travail de création textuelle et graphique dans un nouveau projet ? Ensuite, par besoin d'adaptation :  le prix de livre fixé à l'origine s'est avéré ne pas correspondre à la somme de travail engagé (trois ans, de manière discontinue) et en décalage au regard de productions similaires tirées, cependant, en exemplaires plus importants. Et par envie de changement et recherche d'efficacité : proposer une maquette plus simple et rapide à gérer et, dans le même mouvement, reposer la question de la phase d'impression laissée en suspens.

Seconde direction : je reprends et je fais aboutir deux idées de petits recueils d'images réalisés à l'arrache l'année dernière dans la perspective du salon et initialement imprimés avec Lulu. Le mot d'ordre ? Profiter d'une expérience éditoriale récente dont je parle en détails dans l'article Un workshop pour fabriquer un livre triptyque..., en particulier, concernant  le choix de la reliure la plus adaptée pour un  livre, celle qui réunit, protège et valorise le mieux. Je veux dire, s'autoriser à penser son recueil comme un beau, singulier et non moins solide objet à tenir entre ses mains, la reliure venant tel un habit d'apparat confortable.

M'appuyant sur des formats standards (ou conventionnels) et sur ceux proposés sur des sites d'aide à l'autoédition (TheBookEdition, Lulu, Blurb) auxquels j'ai eu l'occasion de faire appel, j'opte surtout pour un format respectueux des caractéristiques des images sélectionnées. Le parti-pris est de réunir des dessins appartenant à l'origine à une même idée et de réfléchir aux diverses possibilités d'interrelations qu'ils offrent volontairement ou inconsciemment et de les souligner. L'ajout de textes, à la fois dans leur teneur, la composition et la typographie, est fonction de l'idée ; ce choix est cadré par une préoccupation personnelle permanente pour la manière de lire les images : le texte est vu alors moins comme un complément que comme une invitation à les regarder avec un peu plus d'attention.

À bientôt.

©ema dée

lundi 18 octobre 2021

EmaTom vit en pleine contradiction avec le signe de la Balance !

Ema Dée + Thomas = EmaTom* se laisse aller et venir au gré d'un temps particulier imposé par le signe de la Balance.

"Cette année, Madame et Monsieur Balance, jamais à court de leçons de vie, misent sur leurs penchants les plus subversifs pour nous instruire. Le véritable équilibre, le plus bénéfique, le plus salutaire, celui qu'il faut rechercher de toute son âme, se trouve dans un certain chaos maîtrisé, dira Madame. Il faut... entrer dans une boucle sans fin, se laisser porter par des vents antagonistes, il faut... frémir de délice de se retrouver écartelé-e par des positions inconciliables, c'est dans cette marge d'incertitudes, l’œil infini du cyclone, que réside le plaisir absolu, précisera derechef Monsieur Balance. En bref, vous l'aurez compris : en 2021, plongez dans vos eaux troubles ! "

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*Un nouveau projet créatif à quatre mains (qui se poursuit).

En 2011, je réalise une petite série de dessins intitulée Le Zodiaque amoureux. Des feuilles carrées (encore !), de format réduit (encore !), des feutres, de l'encre Ecoline et des pinceaux fins me suffiront pour imaginer des mignonnes saynètes aux couleurs tendres, représentant les signes astrologiques. Ici, il fleure bon d'être amoureux, on goûte le plaisir de jouer de la musique ou de cuisiner à deux, on apprécie d'être ensemble ou de se rencontrer, franchement, sans cacher son caractère, gommer ses imperfections ou feindre d'être quelqu'un d'autre. Imaginez dans l'ambiance festive d'un petit café - restaurant culturel cosy (3 fourchettes au menu), les 12 signes du zodiaque, les unes distinguées, les autres drôles, cocasses ou maladroits, mélomanes ou poètes, gourmands !  

Par goût pour le dessin en work in progress, les défis graphiques et les collaborations artistiques (1 + 1 = 3, c'est bien connu !), je propose à Thomas de réactualiser cette série que j'affectionne ; au fil des mois de cette année, il l'adaptera, la réinterprétera, à sa guise, dans la technique qui est la sienne actuellement, le dessin numérique. Et au fil des publications mensuelles sur les blogs Le Horlart et Improzine, se glissera une nouvelle image tout en couleurs, motifs, charme et humour accompagnée d'une prédiction ajustée. C'est ainsi que dix ans plus tard, tout en conservant son côté joli dessin miniature, le Zodiaque amoureux  fait peau neuve  !
 
©ema dée ©thomas cloué ©EmaTom

mardi 7 septembre 2021

Le mois de septembre fait scintiller le signe de la Vierge ! : parole d'EmaTom

L'été se prolonge hardiment ; la rentrée bat son plein ; Ema Dée + Thomas = EmaTom* musarde, l'éclat doré du signe de la Vierge le baignant dans une douce lumière.

"De la douceur, de la créativité et de l'esprit : voici les trois ingrédients majeurs du cocktail qui désaltère et rafraîchit les idées de Madame et Monsieur Vierge en cette étrange année 2021. Madame y ajoutera à son gré et selon la météo de ses humeurs, une pincée de générosité, un zeste de perspicacité, une larme de méthode ou une rondelle de patience coupée très finement ; à Monsieur Vierge d'apporter de la surprise, du jamais-vu, de l'extraordinaire, par poignées, que dis-je ?, par brassées ! À tous deux d'offrir à celles et ceux qu'elle et lui chérissent tendrement des moments de suave extase ou d'accalmie profonde et bienvenue."

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*Un nouveau projet créatif à quatre mains (qui se poursuit).

En 2011, je réalise une petite série de dessins intitulée Le Zodiaque amoureux. Des feuilles carrées (encore !), de format réduit (encore !), des feutres, de l'encre Ecoline et des pinceaux fins me suffiront pour imaginer des mignonnes saynètes aux couleurs tendres, représentant les signes astrologiques. Ici, il fleure bon d'être amoureux, on goûte le plaisir de jouer de la musique ou de cuisiner à deux, on apprécie d'être ensemble ou de se rencontrer, franchement, sans cacher son caractère, gommer ses imperfections ou feindre d'être quelqu'un d'autre. Imaginez dans l'ambiance festive d'un petit café - restaurant culturel cosy (3 fourchettes au menu), les 12 signes du zodiaque, les unes distinguées, les autres drôles, cocasses ou maladroits, mélomanes ou poètes, gourmands !  

Par goût pour le dessin en work in progress, les défis graphiques et les collaborations artistiques (1 + 1 = 3, c'est bien connu !), je propose à Thomas de réactualiser cette série que j'affectionne ; au fil des mois de cette année, il l'adaptera, la réinterprétera, à sa guise, dans la technique qui est la sienne actuellement, le dessin numérique. Et au fil des publications mensuelles sur les blogs Le Horlart et Improzine, se glissera une nouvelle image tout en couleurs, motifs, charme et humour accompagnée d'une prédiction ajustée. C'est ainsi que dix ans plus tard, tout en conservant son côté joli dessin miniature, le Zodiaque amoureux  fait peau neuve  !
 
©ema dée ©thomas cloué ©EmaTom

mercredi 11 août 2021

En août, EmaTom reçoit une savoureuse leçon de vie des natifs-ves du Lion

Haut les masques ! Ema Dée + Thomas = EmaTom* profite malgré tout de l'existence façon grands félins placides. 

"Dans la jungle urbaine de proximité, l'air à peine chaud d'une saison estivale timorée, le rire chahutant des bambins trempés néanmoins et le confort cosy d'une bonne adresse culinaire, Madame et Monsieur Lion fêtent dignement la douceur du vivre ensemble. À la table dressée de leur bonheur, naturelle et élégante, Madame Lion en salive d'avance : tout le jour sera parfaitement goûteux. Et dans son costume décontracté, plus jovial que royal, plus détendu que sur le qui-vive, Monsieur Lion irradie : En 2021, la félicité se cache dans les petites choses épicées."

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*Un nouveau projet créatif à quatre mains (qui se poursuit).

En 2011, je réalise une petite série de dessins intitulée Le Zodiaque amoureux. Des feuilles carrées (encore !), de format réduit (encore !), des feutres, de l'encre Ecoline et des pinceaux fins me suffiront pour imaginer des mignonnes saynètes aux couleurs tendres, représentant les signes astrologiques. Ici, il fleure bon d'être amoureux, on goûte le plaisir de jouer de la musique ou de cuisiner à deux, on apprécie d'être ensemble ou de se rencontrer, franchement, sans cacher son caractère, gommer ses imperfections ou feindre d'être quelqu'un d'autre. Imaginez dans l'ambiance festive d'un petit café - restaurant culturel cosy (3 fourchettes au menu), les 12 signes du zodiaque, les unes distinguées, les autres drôles, cocasses ou maladroits, mélomanes ou poètes, gourmands !  

Par goût pour le dessin en work in progress, les défis graphiques et les collaborations artistiques (1 + 1 = 3, c'est bien connu !), je propose à Thomas de réactualiser cette série que j'affectionne ; au fil des mois de cette année, il l'adaptera, la réinterprétera, à sa guise, dans la technique qui est la sienne actuellement, le dessin numérique. Et au fil des publications mensuelles sur les blogs Le Horlart et Improzine, se glissera une nouvelle image tout en couleurs, motifs, charme et humour accompagnée d'une prédiction ajustée. C'est ainsi que dix ans plus tard, tout en conservant son côté joli dessin miniature, le Zodiaque amoureux  fait peau neuve  !

©ema dée ©thomas cloué ©EmaTom

mercredi 28 juillet 2021

Un workshop pour fabriquer un livre triptyque sur les Arbres : intentions, déroulement, images

Mes petites obsessions ont la part belle cette année : je me replonge une nouvelle fois dans un projet qui, par bonds et rebonds, succès et échecs, découvertes et réalisations variées, va son petit chemin créatif. L'arbre, l'arbre, l'arbre !

En 2014-2015, dans mon petit costume d'étudiante en Maîtrise en Création littéraire contemporaine à l'Université du Havre, je pose sans le savoir les tout premiers jalons d'un projet qui n'a de cesse de se transformer au fil des années : une réflexion sur les arbres, personnelle mais aussi poétique, littéraire, graphique, picturale et éditoriale, au final ! Longtemps associé à une volonté de produire un écrit intime évoquant des souvenirs d'enfance et d'adolescence, l'Arbre comme image, thème et concept, prend aujourd'hui son indépendance : il devient un sujet de création à part entière et prend sa place légitime dans ma mythologie personnelle

Il aura fallu qu'il passe par diverses étapes et formes, se dépouille d'idées toutes faites, non pertinentes ou malvenues, à la faveur ou pas d'ateliers en Arts et en Écriture créative, de rencontres (notamment muséales) et de recherches en particuliers universitaires , pour que je réalise que plus qu'un embrayeur de souvenirs enfouis, il est pour moi un véritable acteur dans ma trajectoire individuelle et artistique, et que plus qu'un sujet parmi d'autres dans l'Histoire de l'Art, il est un individu essentiel, installé à la confluence de trajectoires et de réflexions nombreuses, tant artistiques, que scientifiques, anthropologiques, littéraires ou philosophiques, hier et à plus fortes raisons aujourd'hui... Chez moi, il répond également, et ce périodiquement, à un besoin  d'introspections intimes et d'explorations dans les matériaux qui se concluent souvent par la fabrication d'un objet à lire.

En mai 2021, je participe à un workshop artistique (Catherine de Smet/ Université Paris 8 - Aurélie Pagès et Julien Sirjacq/ École nationale supérieure des beaux-Arts de Paris) qui me permet d'observer et d'expérimenter comme j'aime tant le faire l'édition en do it yourself. Ma participation à cet atelier de recherche-création viendra répondre à trois questionnements principaux :

1 - Comment mettre en scène une collection de textes et d'images thématiques, et du coup, de natures différentes ? Une problématique que je place au cœur de ma création de livres depuis les premiers projets publiés en 2013-2014. Cette interrogation ouvre bien sûr sur d'autres questions, comme pourquoi réunir des documents disparates, quelle peut en être la nécessité ?, quelles œuvres trouver dans l'Art contemporain qui puissent servir de modèles, de canevas ou au contraire, d'anti-modèle ?, est-ce que cette interrogation formelle peut déboucher sur une réflexion plus profonde sur le sujet lui-même, sur les matériaux, les procédés, ou encore, sur la position de l'artiste-éditrice ? Au fond concevoir un livre, ne revient-il pas à œuvrer sur plusieurs niveaux et à délicieusement se démultiplier ? 

2 - Comment concevoir un projet d'édition viable, c'est-à-dire reproductible sans grever son petit budget ? Suite à quelques déboires persistants avec un imprimeur en ligne choisi pour des raisons à la fois économiques, écologiques et logistiques, je cherche dans le domaine du façonnage et de l'impression à gagner en autonomie pour la production de livres plus spécifiques.

3 - Comment développer, enfin, une maquette qui me serve en quelque sorte de prototype ? Pousser plus avant l'ambition de créer des livres d'artiste à faible tirage est un rêve de longue date, autant pour valoriser ma production, être identifiée et perçue comme artiste du Livre, que pour acquérir des savoir-faire ré-exploitables dans d'autres contextes professionnels. Objet plastique, support d'archives, lieu d'exposition et cadre d'inventions et de réinventions, le livre assume ici tous les statuts.

Pour plus de simplicité dans la présentation de ce prototype intitulé #004700, j'ai choisi d'utiliser le mode des questions-réponses :

Qu'est-ce qui a été produit ? 

#004700 est un livre triptyque, composé de  trois volets trois contenus distincts. Ce sont trois éclairages personnels sur l'arbre tel qu'il est conçu dans ma création. L'ensemble est relié par des spirales et se consulte comme un catalogue, de manière verticale et horizontale.

Dans l'atelier d'impression de l'ENSBA

Comment ai-je procédé ? 

D'abord, choisir les contenus. Du fait d'une réflexion lente sur les arbres qui s'étale irrégulièrement sur plusieurs années, je possède une première matière conséquente et hétérogène ; elle propose à la fois des productions-types, des esquisses susceptibles d'être développées en nouvelles idées plus fermes et des œuvres terminées quoique limitées en nombre. De plus, elle s'enrichit régulièrement de nouvelles réalisations et expériences. J'ai choisi trois écrits littéraires, des dessins ainsi qu'un certain nombre de photographies. Les textes, brefs, parlent d'une relation plurielle corps humain/ corps de l'arbre. Les dessins, quant à eux, sont des fragments de travaux terminés ou de recherches s'attachant à rendre compte avec sensibilité de la diversité anatomique des arbres, l'ensemble est fait dans des techniques graphiques diverses : linogravure, lavis d'encre, papier carbone, feutre et feutre pinceau, marqueur ou tampon encreur... et des procédés tels que l'empreinte, l'accumulation, le vide, le contraste, la répétition. Enfin, les images photographiques en couleurs ont été réalisés avec un appareil numérique, sous la forme de séries au cours de balades saisonnières  en Île-de-France et ailleurs (jardins, parcs, forêts ou rues) et documentent un regard, un rapport à un réel quotidien dont l'arbre constitue le point d'ancrage. 

Ensuite, réfléchir à la maquette. En réalité, le choix des contenus et la réflexion sur la maquette sont deux étapes qui doivent avancer ensemble. Et, rien ne peut se faire sans posséder quelques informations concernant les modes d'impression utilisables, le type de façonnage et la reliure ; cela va conditionner la sélection de papiers particuliers les supports. Tout est lié. Ce sont le workshop et les conditions de déroulement de l'atelier, une partie en distancielle la phase conceptuelle , et une partie en présentielle la phase plus "pratique", qui auront cadré ma recherche du meilleur équilibre entre les contenus pluriels, l'intention artistique et l'objet à réaliser. De mon point de vue. 

En chemin, en amont ou en aval, chercher dans son environnement artistique des influences, des "modèles". D'accord, des influences. Oui, mais pourquoi, qui et comment ? Dans mon parcours, le "modèle" occupe une place ambiguë : en illustration comme en dessin ou dans la fabrication d'objets (livres et poupées), je consulte le modèle,  je le scrute, je l'analyse et  je l'assimile avec distance et circonspection, car je suis très attachée à l'identité de mon travail, au fait qu'on n'y voit pas la redite ou le (mauvais) plagiat de tel ou telle artiste ou créateur. Cependant, à l'université comme en écoles d'Arts, il est difficile de porter une création et de la légitimer sans en déterminer, élucider ou préciser, le cadre référent. Je veux dire qu'on se doit d'opérer des rapprochements avec la démarche d'artistes reconnus-es, voire même avec des questions relevant des Sciences humaines ou des Sciences de l'Art.  Ce qui, dans mon cas, revient à situer ma production au regard de l'Histoire de l'Art contemporain. Or, le problème que pose le livre d'artiste est, en premier lieu et surtout, que les questions de forme, de contenu, de public ou de médiation, qu'il soulève renvoient autant à l'Industrie, aux Arts appliqués qu'aux Arts plastiques ou à la Littérature, autant à l'édition underground qu'à la bibliophilie, selon les périodes étudiées, les problématiques envisagées et les artistes retenus-es. Alors, quel(s) modèle(s) prendre et comment s'en servir ? 

Trois visuels de la maquette-test du projet imprimée en petit format sur papier machine 80g/ m2

Il faut recevoir #004700 comme la synthèse de plusieurs parcours de recherches de "sympathies artistiques" et d'une lecture personnelle : les séries photographiques de l'artiste minimaliste et conceptuel Sol LeWitt (1928-2007), le livre comme espace ludique à manipuler, quasiment théorisé par le peintre, dessinateur, designer et créateur de livres pour enfants Bruno Munari (1907-1998), les inventions des mises en page du texte dans l'édition de littérature contemporaine ici en "bloc" et sans paragraphe, comme d'un seul tenant du début à la fin , enfin, les imagiers  publiés par la galerie l'Art à la page. Et entre toutes ces sources, je n'ai fait aucun choix. Et cela, non pas motivée par le désir farouche de me singulariser, mais parce que je réalise en conduisant ma réflexion que j'ai, d'une part, toujours besoin de puiser dans différentes références elles composent, avec mes envies et mes nécessités, ma démarche artistique de création, une façon de lutter contre une tendance à l'enfermement et la séduction d'une pensée unique et que d'autre part, je me (com)plais à "mixer" les pistes, en digérant  mes "modèles" plutôt qu'en les mettant en avant. C'est pour ainsi dire ma manière de n'être sous l'emprise ou l'empire de personne tout en parvenant à convoquer, malgré tout, une filiation culturelle et/ ou artistique

(Cette volonté d'indépendance têtue, farouche fondamentale et fondatrice  mes trois "F", je la tiens peut-être de mon intérêt pour la production singulière d'artistes vers lesquels je me tourne régulièrement : Louise Bourgeois, Niki de Saint-Phalle, Giuseppe Penone, Albert Dubout, Gilbert Peyre, Pierrette Bloch, Sarah Moon... Et je crois que ce qui fait "modèle" pour moi est davantage leur parcours artistique et/ ou leur rapport à l'Art que les formes que prennent leurs oeuvres.)

 #004700 imprimé, monté, relié 

Et au fait, qu'en est-il de l'impression et du façonnage ?

La phase "pratique" de ma recherche se tiendra au sein de l'ENSBA : ce qui revient à profiter heureusement de l'atelier d'impression et à observer autour de moi comment les étudiantes et les étudiants en édition conduisent leurs propres recherches. L'enjeu de mon prototype sera de présenter harmonieusement des contenus visuellement hétérogènes ; j'ai donc eu recours à différents modes d'impression pour répondre à cette exigence. L'occasion est trop belle ! Je veux explorer toutes les potentialités des matériels mis à disposition pour parvenir à mes fins artistiques : imprimantes (risographie, laser haute qualité, traceur), massicot industriel, relieuse.

Aussi, ai-je volontiers opté pour des supports variés : papier calque (texte), papier photo (tirages numériques), papier multi-technique blanc et papier kraft uni (dessins). Aussi, ai-je imprimé en couleurs des dessins en noir et blanc, et en noir et blanc des photos couleurs à l'origine... Aussi, me suis-je amusée à manipuler un peu mes images de départ, je veux dire, les agrandir, les recomposer... et à m'en remettre parfois au hasard de l'impression, à mes erreurs. Aussi, ai-je appris à réfléchir à la découpe, à la prévoir et donc, à l'organiser depuis la conception de la maquette sur mon ordinateur... Et au final, si j'ai en main un prototype qui a ses qualités et ses défauts, j'aurai également et involontairement produit un ensemble de traces susceptibles d'ouvrir sur d'autres projets à venir d'édition, mais pas seulement ! J'ai en outre pris beaucoup de plaisir à découvrir les principes  de la risographie ou à utiliser un traceur (= une grosse imprimante jet d'encre capable d'imprimer des travaux de très (voire de très) grand format sur des supports pouvant aller jusqu'à 600g/ m2 d'épaisseur).

Relier, c'est finir le livre ? 

En quelque sorte, une reliure solide permet au livre d'être bien manipulé et de durer ; une belle reliure lui donne de la personnalité. Et, je dois avouer que quand j'ai une idée en tête, il faut que je la réalise même si elle semble compliquée ou bizarre pour d'autres, c'est pratiquement un trait de caractère : être convaincue. Ma volonté était de proposer un prototype ludique qui offre des jeux de correspondances, des passages entre les trois volets dont les contenus puissent dialoguer un peu comme un livre pour enfants mais destiné aux adultes... De plus, le livre d'artiste que j'étudie depuis plusieurs années m'autorise à penser que là aussi, il y a matière à création et créativité, que l'industriel peut rejoindre l'artistique. Les spirales se sont donc imposées dès le départ. Réaliser moi-même #004700 m'aura permis d'en apprendre plus sur ce type de reliure. Par exemple, sur le rapport entre la taille des spirales ainsi que leurs formes avec les dimensions et les fonctions du projet à relier. 

 Ouverture sur le volet Rêveries
 
Pour cette fois, je ferai appel à un imprimeur lambda à qui j'apporterai mon projet le dernier jour du workshop. Grosse erreur ! : un peu dans la précipitation   je voulais pouvoir (me) présenter mon projet "terminé", je n'aurai eu finalement que quatre jours pour le réaliser jusqu'au bout , je n'obtiendrai qu'une reliure large et en plastique, celle-là même qui sert aux travaux d'impression universitaires type thèse ou mémoire de recherche, au lieu d'une constituée de petits anneaux de métal comme je le préconisais au départ. Je sais à présent que même pour cette phase-là, il faut faire des recherches en amont, pouvoir s'appuyer sur plusieurs interlocuteurs et bien s'assurer de l'étendue des possibilités des prestations effectivement offertes : me voilà renseignée, je ferai mieux la prochaine fois, assurément !

Avant de conclure cette présentation, il me faut souligner la difficulté qu'ont représenté, un, l'impression de la couverture en jet d'encre, deux, la découpe précise des papiers selon trois formats distincts. 

Les caractéristiques de l'impression doivent correspondre au projet et pour cela être vérifiées sinon modifiées à chaque fois que nécessaire. C'est d'autant plus vrai quand l'opération a lieu dans un atelier collectif où chacun-e imprime selon ses besoins et peut être amené-e à changer les réglages précédents. Je remarquerai que, selon les supports choisis, une image imprimée à partir du même fichier numérique photo et du même logiciel peut changer d'aspect, d'impact, de définition ; je comprendrai aussi qu'être attentive aux modes RVB et CMJN dont la détermination n'a eu que peu d'influence jusque-là sur les impressions numériques de mes autoéditions, est ici une étape cruciale pour la qualité et la fidélité du rendu final, en particulier avec une impression au traceur. 

De plus, pour une couverture constituée de trois parties avec une seule image qui s'y déploie comme pour mon prototype, il convient de faire un travail de précision au regard de la coupe au massicot. Ce que j'apprends d'ailleurs au cours de mon workshop, c'est qu'en édition, une toute dernière coupe est normalement prévue pour ajuster les pages intérieures et la couverture. Pour mon livre, elles ont donc été coupées deux fois, ce que je n'avais pas anticipé. Et, au montage, du fait de la nécessité de cet ultime travail d'harmonisation un peu chaotique, de légers décalages se sont faits sentir. Par contre, j'aurai très bien anticipé la largeur des marges de gauche.

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Une autre de mes caractéristiques ? La rumination et la pensée qui progresse en spirales ; cet article fait suite, élargit, reprécise ou réoriente des idées développées dans d'autres articles. Ainsi de :

- Dessiner en atelier d'artistes : http://www.lehorlart.com/2021/03/dessiner-des-arbres-au-sein-d-un-atelier-d-artistes.html

- Problématique(s) acides d'une recherche thématique : http://www.lehorlart.com/2021/01/un-arbre-comme-sujet-de-recherche-personnelle-et-professionnelle.html

©ema dufour ©ema dée