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lundi 30 janvier 2012

Flocons de janvier

L'exercice de l'abécédaire me plaît particulièrement parce que c'est à mon sens l'outil idéal pour parler de tout, des autres, de soi, de manière ludique et ordonnée. Un bon moyen de présenter tout à la fois mes découvertes, des images hasardeuses et mes réflexions de ces trois derniers mois.

A comme l'association de l'Atelier Rouge Pistache dirigée par Ahncé et Mélane, deux artistes plasticiennes, croisées furtivement le jour du vernissage du 12ème salon du petit Format de Truyes. Je rejoins leur clique le temps du P'tit bazar, salon fort sympathique, qui a réuni au mois de décembre dernier, une trentaine d'artistes de la région Centre et d'ailleurs : créateurs d'objets, peintres, illustrateurs, sculpteurs, céramistes...

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Les séries de Mélane et d' Ahncé exposées à l'Atelier Rouge - Pistache 
Ville de Tours

B comme le bus que je préfère franchement au métro car il réveille en moi des terreurs claustrophobiques.

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Auto-portrait de la Peur
Collection personnelle
 
C comme le Cabinet graphique du Centre Georges Pompidou dont j'aime visiter régulièrement la collection pour y découvrir les plus récentes acquisitions. A consulter, le catalogue d'exposition qui propose notamment une définition du "dessin contemporain".

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E comme Enfances en danger, sujet difficile et délicat dans la vie comme dans la fiction, placé au coeur de Polisse, dernier film coup de poing de Maïwenn. Elle y incarne une jeune photographe qui suit des agents de la brigade de la BMP (Brigade de protection des mineurs.) Sortie en salles en octobre 2011. Remarquable.

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F comme les feutres à la pointe fine qui tracent, décorent, remplissent avec dextérité, patience et précision, les feuilles de papiers ordinaires du collectif de graphistes "Quartier Général". Les deux artistes poursuivent leurs expériences artistiques : c'est toujours plus grand et de plus en plus bluffant.

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G comme la gourmandise que je débusque dans certains textes classiques de la littérature de Jeunesse et que je détourne à ma façon pour satisfaire mes vices personnels.

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Des légumes pour faire grandir trois petits cochons
Texte anonyme, popularisé par W. Disney - Collection personnelle


I comme insultes. Insultes, bourrées de mots grossiers qui s'organisent en lettres, lettres qui s'organisent en livres autopubliés parce qu'il n'y a pas de raison de garder égoïstement son savoir-faire pour soi tout seul. John-Harvey Marwanny vous donne donc toutes les clés pour bien insulter la terre entière.

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J comme jalousie. Oui, je suis une horrible envieuse qui se sert de sa jalousie comme moteur pour améliorer sa personnalité. Défaut aux 3/4 pardonné?

L comme Le Pied de Biche, librairie indépendante, qui, non contente de présenter de jolis albums, des bandes dessinées "underground" et des produits de graphistes sympas comme tout (badges, sacs imprimés, poupées...), organise de nombreuses expositions d'artistes de tous bords et toute l'année.

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La ravissante librairie-galerie


M comme Maïtena, auteure argentine dont je viens de découvrir les bandes dessinées un peu féministes et drôlement bien. Un dessin plein de caractère et une pensée franche, entre Claire Bretécher et Hélène Bruller.

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Un  régal pour les mirettes : la série Les déjantées

N comme les nus que je dessine depuis quelques semaines aux ateliers de modèle vivant de l'Académie de la Grande Chaumière. Expérimentations totales...

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P comme les poupées du Musée de la Poupée, situé impasse Berthaud dans le 3ème arrondissement de Paris. Lors de votre visite dans ce tout petit musée qui mériterait bien une rénovation qui fasse honneur aux trésors qu'il  expose, pensez à regarder au-dessus des vitrines : vous y découvrirez avec enchantement tous les anciens jouets qui allaient avec, des vieux landaus aux mignonnes cuisinières, tout en bois!

Q comme Quino, auteur du célèbre personnage de "Mafalda" et de sa bande (Felipe, Manolito, Miguelito, Susanita, etc...) Si j'adorais, adolescente,  l'idée d'une petite fille qui se pose des questions de grandes personnes pour en révéler toute l'absurdité, je saisis aujourd'hui toute la portée militante cachée derrière chaque dessin. Même enthousiasme.

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Les principaux protagonistes de la série Mafalda

R comme rage. Hé bah oui! Parfois ça peut arriver, le pétage de plombs intégral !


S comme le Salon du Livre Petite édition - Jeune illustration. Au Château de la ville de Saint-Priest dans la banlieue lyonnaise, il se passe bien des choses : des expositions rigolotes, des  nouveaux éditeurs à découvrir et d'autres à rencontrer dans une ambiance un peu moins électrique que certains salons parisiens, des conférences thématiques, des espaces pour les jeunes auteurs autoédités, des animations alentour... Un petit salon qui fait tout comme les grands et ça dure depuis douze ans.

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T comme Jim Thompson, auteur américain de romans noirs, né au début du 20ème siècle, à qui on doit entre autres "The killer inside me" traduit "Le démon dans ma peau", très récemment adapté au cinéma.  Et que j'aime, que j'aime ! Pour la brutalité et la violence soudaines quasi surréalistes des héros de ses fictions tordues, pour l'âme pervertie de ses personnages secondaires, et pour la peinture sociale d'une Amérique de la Grande Dépression notamment. 

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V comme  Vendetta. Vendetta contre une vision sociale et économique de l'homme, anti-progressiste, duale, inique, qui menace chacun de sombrer dans la schizophrénie, la paranoïa et la folie totale. J'ai peur de sentir grandir la fureur...

jeudi 26 janvier 2012

Autour du corps, de la matière, du geste et de la couleur

De décembre à janvier, j'ai visité plusieurs expositions. Elles n'ont rien à voir les unes avec les autres tant au niveau du sujet, que de la technique en question. Pour autant je me suis laissée dire qu'à travers le cheminement que j'ai fait, j'ai abordé par différentes entrées les notions de ressemblance et d'écart, de représentation de la figure humaine, d'emprunts ou d'influences, et de métamorphoses. Ce qui suit n'a pas valeur d'analyse, chacun pourra de lui-même se renseigner sur les artistes et tous les mouvements artistiques dans lesquels ils s'inscrivent ou auxquels ils auront donné naissance.

Ce sont là mes impressions, notées sur le vif sur des carnets, puis ordonnées dans un souci de cohérence.

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BASELITZ SCULPTEUR 
Jusqu'au 29 janvier 2012 au MAM de la Ville de Paris

Essences de bois, tronçonneuse et hiératisme...
Exposées dans l'espace immaculé du MAM de Paris, comme des arbres dans une forêt dépeuplée, les sculptures de Georg Baselitz sont monumentales. Nus, drapés ou peints, ce sont des têtes énormes et des corps imposantes, hiératiques, faits dans des essences de bois que l'artiste néo-expressionniste allemand né en 1938 choisit avec le plus grand soin. Ce sont aussi des dessins, figures gribouillées, dansantes, épurées.

 Car, sur les corps de bois, aux membres démesurés et grossiers, il y a comme des dents, des griffures. Ce sont les scarifications et les meurtrissures produites par la hache et la tronçonneuse que Baselitz emploie pour faire jaillir des êtres asexués dont le faciès biffé revêt un aspect tragi-comique. Débarrassé de toute référence à la réalité,  le regard du spectateur se fixe résolument sur tout autre chose :  sur les touches de couleurs qui font comme une pulsion de lumière et sur les figures mixtes qui rappellent par leur stylisation certaines sculptures africaines dont l'artiste aime faire la collection.
 
Plus loin, quand on pousse un peu plus la visite, on découvre ses dessins, entre gribouillages enfantins et exercices,  pures figures graphiques et écriture de l'inconscient présageant la naissance d'une oeuvre. Suivent des pièces informes vêtues et des oeuvres incongrues, grotesques presque naïves à dessein,  qui sont tels des jouets pour enfants géants,  tristes et sadiques.

La forme rejoindrait ici le sens sans considération aucune pour le Beau. Sculptures et dessins, tout est fait dans un seul mouvement, passionné, excédé, possédé? Par quoi? Des expériences personnelles et intimes à exorciser? Des évènements dramatiques et traumatisants dont l'artiste veut rendre compte et consacrer, par un geste radical, immédiat? Pas si immédiat : la promenade terminée, les statues gardent leur singulier mystère. Et, le coeur ressent comme de la douleur ou de la pitié face à ces êtres-colonnes amputés et muets.

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DIANE ARBUS
Jusqu'au 5 février 2012 au Jeu de Paume

Androgynie, freaks et peinture sociale à l'américaine...
L’exposition de la galerie du Jeu de Paume est une suite de portraits en noir et blanc, figurant des personnes seules ou en couples, des gens du spectacle vivant, de la Nuit ou de la vie quotidienne… Diane Arbus a saisi l’espièglerie ou l’innocence des enfants, photographié des adolescents aux corps asexués qui paraissent sur les clichés comme désœuvrés. Elle a croisé le chemin de vieux un peu cocasses,  de femmes fardées à la beauté fanée, et surtout, des êtres « hors-normes » pour lesquels elle avait une vraie fascination.

Il y a dans certaines de ces photos comme une mise en scène d’un entre-deux qui leur confère une sorte d’étrangeté : les femmes ressemblent à des hommes, les hommes s'habillent en femmes, les êtres s'habillent ou se dénudent-ils ?... Les codes connus paraissent bouleversés, le bizarre prêt à jaillir de chaque cliché.
 
La composition est délibérément épurée, le grain de la photo ne cache rien, révèle plutôt. Les cadrages variés semblent s'être toujours adaptés à chaque sujet, comme guidés par lui ou choisis pour lui ? Enfin, les photographies sont d'une taille qui oblige le spectateur à s’approcher, l'amène à développer un instant une relation intime avec chacun des sujets et à poser sur lui un regard singulier, amusé, inquiet, parfois mal à l'aise... 

Chez Diane Arbus, photographe américaine (1923 - 1970), les gens sont tels quels. Ici, pas d'artifices ou d’effets supplémentaires, juste le regard curieux de l’artiste, documentaire. Ici, c'est la vie toute crue qui s'expose, intrigante et familière. 

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EXPRESSIONISMUS & EXPRESSIONISMI
Berlin Munich 1905 -1920 - Der blaue Reiter vs Die Brucke 
Jusqu'au 11 mars 2012 à La Pinacothèque

Expressions et orientations esthétiques dans les expressionnismes allemands...
La pinacothèque propose une mise en regard de deux mouvements artistiques contemporains longtemps considérés comme antagonistes et qui pourtant, comportent bien des points communs. Rassemblés sous le terme "générique" d'expressionnisme,  Der blaue Reiter  (le cavalier bleu) et Die Brücke (le pont), c'est avant tout l'expérience de la couleur, des sujets et du renouveau de l'art pictural chez des artistes avant-gardistes.

Chez les uns comme chez les autres, peintures et gravures, illustrations et dessins, portraits et autoportraits, paysages et natures mortes. Chez tous  encore,  une vibration de la couleur, véhicule de l’âme, et un désintérêt pour le principe de mimesis (ou recherche de ressemblance « aliénant » l'Art au rendu fidèle de la Nature.) Pourtant, des différences entre les deux mouvements, il y en existe bien. Elles se placent au niveau des idées et du projet esthétique : Die Brücke, mouvement artistique né à Dresde en 1905, est particulièrement préoccupé par la couleur et la spontanéité du geste. Der Blaue Reiter, mouvement artistique et littéraire, né pour sa part à Munich en 1911, réunit des artistes pour lesquels la vibration de l'artiste est au centre des questions de fond et de forme.

Pour amener le visiteur à s'interroger et à chercher ce qui réunit ou sépare les oeuvres et les artistes présentés,  une signalétique double a été adoptée. Entre ces deux mouvements fondamentaux de l'histoire de l'art occidental, cherchez donc les points de rupture... et les convergences.

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LA SAISIE DU MODELE VIVANT
Rodin 300 dessins 1890 -1917
Jusqu'au 1er avril 2012 au  Musée de  Rodin

Expérimentations graphiques et style dans les nus d'Auguste Rodin...
Le sculpteur français Auguste Rodin (1840 – 1917) a qui l’on doit  Le baiser, Le penseur ou la statue d’Honoré de Balzac par exemple, se livrait en parallèle au dessin. Sa pratique graphique a acquis progressivement une autonomie vis-à-vis de ses sculptures, au fur et à mesure des recherches auxquelles il s'est livré à partir de 1890.

Le musée Rodin expose étape par étape la lente et dynamique démarche de réappropriation du dessin par l’artiste jusqu'à sa consécration comme art à part entière. Ainsi, des expérimentations inventives et toujours plus audacieuses, se dégage une grammaire graphique, l’émergence d’un style : dessin instantané, forme épurée, combinaison expressive des moyens graphiques. L’obsession du rendu du mouvement prend le pas sur une vision naturaliste du modèle,  grâce à un trait sensuel et des aplats de couleurs non réalistes dans lesquels le modèle se dissout parfois. 

Pas de recherche de ressemblance, ni de caractérisation du modèle. Si la référence à ce dernier est présente,  c’est pour mieux assurer l’échappée belle de l’artiste vers une vision érotisée et singulière de la féminité. Enfin, il met au point de nouvelles techniques comme le découpage et l’assemblage des figures de papiers colorés qu’il organise en combinaisons variées, élaborées et symboliques.

A la manière d’un « work in progress » avant l’heure, le dessin de Rodin se définit dans sa pratique continue et dans ses incessantes métamorphoses.

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MASCARADES ET CARNAVALS
Jusqu'en juillet 2012  - Musée Dapper

Masques, costumes et coutumes dans les mondes africain, antillais et guyanais...
Le musée Dapper plonge au coeur des "mascarades et des carnavals" et présente une collection de masques aux formes, fonctions et origines variées. Ce sont des œuvres d’aujourd’hui et d’hier, parfaitement conservées, qui célèbrent la danse et dessinent une carte vivante des pratiques culturelles en Afrique, aux Antilles et en Guyane.

Le masque, c'est l'objet derrière lequel on se cache pour devenir quelqu'un d'autre, passer un rite initiatique, s'imposer comme chef et emprunter les attributs d'animaux pour dominer par la peur, la force, ou la séduction. Le masque, c'est aussi le costume dans lequel le danseur ou le sorcier se glisse pour les cérémonies, pendant les défilés de carnavals, en adoptant des attitudes comportementales d'animaux sauvages, qui mêlent jeu théâtral et danse provocatrice. Le masque, c'est aussi un mélange ouvragé et composite (fibres, cheveux, métal, perles,  pigments, peau, ivoire, plumes, dents, griffes...) 

Aujourd’hui, c’est aussi du simple papier mâché, du plastique et tout matériau de récupération qui composent des œuvres artisanales modernes, au fort message identitaire. Enfin, le masque, c’est un héritage, le lieu d’un savoir-faire à transmettre, un monstre sympathique, fascinant et familier... et le symbole d’une culture vivace auquel est associée la persistance ou le résurgence des carnavals aujourd'hui.

Voilà un monde peuplé d’êtres anthropomorphisés et silencieux, avec en fond ronronnant, des vidéos documentaires (témoignages, images de carnavals, danses...) qui viennent judicieusement suppléer l’imagination et donner vie comme par magie, aux figures de bois et de métal immobiles.

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*Visite dans mon musée imaginaire.
J'aime me coller devant une oeuvre avec mes outils favoris et des carnets de différentes tailles, et en reprendre des petits bouts que je collectionne. C'est une distraction qui me demande parfois de la rapidité et de la concentration car je ne dois absolument pas me laisser troubler par les regards curieux des visiteurs.
 
Morceaux choisis : d'après les têtes monumentales de Baselitz, une femme assise de Diane Arbus, Jeune fille au noeud rouge de Alewej von Jawlensky, un nu allongé à l'estompe sur papier Vélin de Rodin, Paul Claudel par Camille Claudel et une statue extraite d'une installation Voukoum (ou voix de l'éveil spirituel). 

samedi 21 janvier 2012

Retour sur mes deux expositions de 2011

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La dame triste
(Extrait de mes petits collections)

Fin d'année 2011, j'expose dans deux lieux différents des oeuvres graphiques et plastiques : illustrations à l'encre aquarelle, portraits au lavis, feutres et à l'aquarelle, dessins en techniques mixtes, portfolios en digigraphie, créations en volumes (en plâtre, en papier mâché et en tissus cousus mains) et livres-objets.

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Espace - accueil du Marché aux Puces de Saint - Ouen
© Crédit photo Thomas Lou koala

Ces réalisations sans point commun sont en fait l'aboutissement d'une double démarche assumée. Le noir et blanc inspiré de la gravure et de la bande dessinée côtoie la couleur, clin d'oeil aux coloristes des arts fauve et expressionniste. Le dessin attaché à décrire le quotidien de manière poétique, naïve ou humoristique s'allie à l'illustration libre de textes variés, principalement des classiques de la littérature de Jeunesse,  et de thèmes chers (voire obsessionnels !) Enfin, à une création en plan,  cadrée, fonctionnant par cycles, tels de petits imagiers éclatés - la littérature enfantine n'est pas loin encore une fois ! - répond une production protéiforme dont le seul objectif/moteur est de faire ressurgir mes souvenirs  dans leur spontanéité et leur violence parfois.

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Françoise, fille de la Fureur
(Extrait du cycle The leavings and the ghosts)

Un lieu pour moi toute seule, choisi, intime et tout proche face à un lieu partagé et lointain, à découvrir, m'ont permis d'expérimenter et de mettre à l'épreuve mon sens de l'accueil, de la médiation, de la collaboration et de la valorisation personnelle. Bilan intéressant car je réalise qu'il m'a été souvent  plus facile de présenter le travail des autres que le mien. Néanmoins, lorsque certaines conditions ont été réunies comme un public attentif et patient, un lieu agréable et ouvert, une météo clémente, hé oui, c'est important, j'ai tiré une grande fierté à évoquer avec aisance ma démarche artistique. 

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À l'atelier Danouchka - P'tit Bazar de Tours
© Crédit photo Thomas Lou koala

Avec le recul, je me dis que j'ai mené une vie de schizophrène, durant la préparation de ces deux expositions placées aux antipodes l'une de l'autre d'un point de vue formel et du message qu'elles véhiculent. Je m'étais acharnée jusque-là à trouver entre elles deux, un mariage qui s'est avéré avec la pratique et le temps, frustrant et insatisfaisant. C'est finalement dans  la conduite parallèle de ces recherches, dans le passage nécessaire de l'une à l'autre et dans une sorte de dédoublement de la personnalité, que j'ai trouvé mon point d'équilibre actuel.  Une petite victoire personnelle, je crois.

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Une salade d'hommes pour Gargantua
(Extrait du  cycle Le Mangemoi)

dimanche 1 janvier 2012

Pseudo alias Surnom

On change d'année, d'accord, mais les bonnes idées et les envies suivent forcément, comme les vaches de coups que la vie nous envoie en plein dans les dents d'ailleurs...

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Lili Plume

Donc, les envies, c'est fait pour exister en vrai, pas pour tapisser le fond des tiroirs. Première envie : relooker mon blog. Pour la troisième fois en bientôt 5 ans d'existence, je change son design pour qu'il s'adapte à ma propre évolution. Les contenus précédents restent, certains seront remaniés et surtout, je renforce ma ligne de publication, à savoir parler beaucoup des autres et un peu de moi ou parfois le contraire, ça dépendra du sens du vent. J'ai déjà une liste intéressante de nouveaux sujets/idées à traiter/ à développer. 

Au menu de mes prochains mois, un peu plus d'articles thématiques, de coups de coeur plus fréquents pris dans la culture en rupture de publication - encore empruntables en bibliothèques ! - comme dans les nouveautés, des références à notre actualité "sensible", des liens sur ma production graphique et plastique du moment... que du bon.
 
Deuxième envie : me simplifier la vie. C'est pourquoi mes deux pseudonymes, eddie moustache avec lequel j'ai fait plusieurs expositions et présenté des carnets de dessins en ligne, et Lili plume sous lequel j'ai rédigé plusieurs articles de ce blog, se fondent en un, tout nouveau  tout propre, Ema Dée.
 
Troisième envie : perpétuer les traditions. Il convient pour ce faire de vous souhaiter à toutes et à tous, fidèles internautes, lectrices et lecteurs à venir, une chouette année 2012 : BONNE ANNEE! Et un Nouvel An chinois, MAGIQUE.

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eddie moustache

Quatrième envie : écrire, écrire. Je commence dès le mois de janvier qui s'ouvre avec le compte - rendu de deux expositions personnelles, entre Paris et la région Centre, entre objets et illustrations. Je vous livrerai  aussi des considérations complètement personnelles et des morceaux choisis de cinq expositions qui ont commencé l'année dernière et qui par chance sont encore visibles. Sculptures, peintures, dessins, gravures, photographies, masques et vidéos seront à l'honneur. 

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ema dée