https://nsm09.casimages.com/img/2019/02/24//19022407010214387616133952.pnghttps://nsm09.casimages.com/img/2019/02/24//19022407010314387616133956.pnghttps://nsm09.casimages.com/img/2019/02/24//19022407010314387616133953.pnghttps://nsm09.casimages.com/img/2019/05/18//19051811441314387616242579.pnghttps://nsm09.casimages.com/img/2019/02/24//19022407010314387616133954.pnghttps://nsm09.casimages.com/img/2019/02/24//19022407010214387616133951.png


mercredi 3 janvier 2024

31 jours plus tard... je me souviens de mon Salon SoBD.

Du 1er au 3 décembre derniers, j'ai participé à l'édition #13 du Salon SoBD (Halle des Blancs Manteaux, Paris 4ème) en tenant à nouveau un stand dans l'espace dit Underground. Les défis personnels que je me suis lancés depuis ma première participation à cet événement culturel et artistique parisien sont progressivement relevés. Les voici :

1°) Mieux PRÉSENTER mes autoéditions.

Sur mon stand et oralement. Comme j'écris beaucoup et que je suis lue (un peu), je me figure que tout le monde sait aussi bien que moi ce que j'ai dans la tête, ce qui m'anime et pourquoi je fais ce que je fais de cette manière. GROSSE erreur ! Simplement parce que tout le monde est pris, souvent au moment des fêtes ou des festivals et encore plus fortement que d'ordinaire, par/ dans un maelstrom d'images, de messages, de sollicitations visuelles, audio... Moi-même, je me perds dans le suivi d'autres artistes, les parutions éditoriales, les créations plastiques et artisanales qui se montrent tous les jours même en dehors d'événements ponctuels et de rendez-vous incontournables.  

Donc, j'ai fait un effort oral ET visuel cette année à partir d'un constat. J'ai réalisé que, involontairement, je poursuivais plusieurs lignes directrices à l'intérieur de mon projet d'édition de livres en textes-images. À savoir, une veine "Prose", une veine "Portrait", une autre que j'ai baptisée "Réflexion et humour" et enfin, une quatrième "Très graphique". C'est une mini-épiphanie permise par la répétition d'un laïus de présentation réfléchi et la possibilité de le faire devant un public au fil des années. 

(Cliquer sur le lien, pour accéder au catalogue de mes autoéditions, disponibles — en les commandant directement ou via les librairies—, consultables en ligne uniquement et/ ou épuisés — temporairement.)

Autre erreur : penser que tout le monde découvre mes créations livresques ou qu'il faut proposer un discours un peu innovant ou détaillé, à chaque nouvelle rencontre. En fait, chaque rencontre crée sa propre bulle d'échanges  c'est ce qui rend possible et attrayant la tenue d'un stand pendant trois jours consécutifs. Aucun moment n'est tout à fait le même, en effet : il faut parfois beaucoup s'investir, accompagner un public. Et à d'autres, il convient de le laisser aller seul vers les livres ; ainsi, il les manipule à sa guise   il se les approprie à sa manière.

Cette année, j'ai eu la surprise de parvenir à me détacher progressivement d'un affect vis-à-vis de mes premières autoéditions. Je les envisage davantage comme des jalons concrets, dans une démarche clarifiée, au lieu de continuer à les voir comme mes "bébés". Ce détachement inédit autorise in fine une prise de hauteur appréciable, car je peux désormais, plus facilement, évoquer des principes de création  voire, théoriser ma propre pratique de l'autoédition.

2°) ÉCHANGER avec des exposants.tes, éditeurs. trices et/ ou artistes.

Défi posé il y a deux ans et en partie relevé cette année ! Écartelée d'ordinaire, entre la tenue de mon stand et la découverte curieuse de ceux des autres, je suis empêtrée dans une organisation rigide qui me frustre. Lors de cette 13ème édition du Salon SoBD, je me suis autorisée à vivre cet écartèlement comme un sentiment naturel, simplement parce d'autres comme moi tiennent aussi leur stand seul.e.s. Comment font les autres ? Ils.Elles se débrouillent. Alors, j'ai fait de même ! 

Résultats de ce bel écartèlement : de nouvelles acquisitions ou projets d'achats de livres illustrés ; des conseils reçus sur des lieux ou des artistes à découvrir et inscrits scrupuleusement dans un carnet que je suis certaine de consulter ; des échanges d'idées suite à des réactions extérieures face à ma production ; la possibilité de parler d'une conception personnelle de l'autoédition et sur sa place au sein de la carrière artistique que j'espère pouvoir construire et établir, durablement ; enfin, quelques ouvertures inattendues.  (Seul l'avenir dira si elles sont bienvenues.)

3°) Proposer au moins une PRODUCTION inédite.

Un salon/ la perspective d'une exposition sont comme un moteur ; je l'ai plusieurs fois écrit. Je persiste et je signe !

Le blog, un compte ou un profil sur les réseaux sociaux, sont déjà une motivation à penser/soigner/ peaufiner la forme de son discours, de la monstration de soi à travers ses œuvres, ses coups de cœurs, etc... Ils les conditionnent, auraient tendance parfois à les formater, certes. Néanmoins, ils obligent à organiser ses interventions publiques virtuelles. 

J'ai réussi à présenter, à l'oral ET visuellement, une nouvelle création aboutie : PINACOTEXT #1 - La Chevelure. Pour plus de détails, consulter les articles suivants : Work in progress - 2  ou Préparation en tous sens de mon salon.

Je suis aussi parvenue à réfléchir en actes à un accès plus immédiat aux dessins et aux illustrations issus de mes livres, grâce à la création de catégories de reproductions. Un cercle vertueux se met en place, en effet : des images ont permis de créer des livres ; des livres permettent de créer de nouvelles images, qu'il est convenable d'appeler des "œuvres numériques" qui se déploient elles aussi sur support papier.

4°)  Porter haut les autoéditions TRÈS GRAPHIQUES

Pour rappel, il s'agit des albums en noir et blanc présents dans mes publications. Un exemple de ces autoéditions TRÈS GRAPHIQUES : In The Black Trees.

Au sein de ces créations livresques imprimées, s'affirme une veine plus intimiste, volontiers plus personnelle, autant dans les formes plastiques et graphiques convoquées que dans les sujets d'écriture. Le noir et blanc est donc développé comme un univers foisonnant, et coloré à sa façon. Dans celui-ci, sont tout particulièrement recherchés différents niveaux : matières, effets, contrastes, vibrations, rencontres... 

Ces niveaux sont inspirés par de multiples influences : parmi elles, les débuts de la photographie comme la photographie contemporaine (numérique et argentique), les estampes (et leurs reproductions mises à mal/ réarrangées par le temps), les œuvres artistiques du 19ème siècle, des avant-gardes et modernes... (Un article sera peut-être consacré à ces influences.)

La pertinence de cette orientation s'est confirmée au fil des échanges justement. Autant l'assumer encore plus pleinement à l'avenir !

Affaire à suivre....

© ema dée  © thomas cloué (photo 1)

Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire

Ema Dée vous remercie de votre curiosité et de votre visite. À bientôt !