La dame triste
(Extrait de mes petits collections)
Fin d'année 2011, j'expose dans deux lieux
différents des oeuvres graphiques et plastiques : illustrations à l'encre aquarelle, portraits au lavis, feutres et à l'aquarelle, dessins en techniques mixtes, portfolios en
digigraphie, créations en volumes (en plâtre, en papier mâché et en tissus cousus mains) et livres-objets.
Espace - accueil du Marché aux Puces de Saint -
Ouen
© Crédit photo Thomas Lou koala
Ces réalisations sans point commun sont en fait l'aboutissement d'une double démarche
assumée. Le noir et blanc inspiré de la gravure et de la bande dessinée côtoie la couleur, clin d'oeil aux coloristes des arts fauve et expressionniste.
Le dessin attaché à décrire le quotidien de manière poétique, naïve ou humoristique s'allie à l'illustration libre de textes variés, principalement des
classiques de la littérature de Jeunesse, et de thèmes
chers (voire obsessionnels !) Enfin, à une création en plan, cadrée, fonctionnant par cycles, tels de petits imagiers éclatés - la littérature enfantine n'est pas loin
encore une fois ! - répond une production protéiforme dont le seul objectif/moteur est de faire ressurgir mes souvenirs dans leur spontanéité et leur violence
parfois.
Françoise, fille de la Fureur
(Extrait du cycle The leavings and the ghosts)
Un lieu pour moi toute seule, choisi, intime et tout proche face à un
lieu partagé et lointain, à découvrir, m'ont permis d'expérimenter et de mettre à l'épreuve mon sens de l'accueil, de la médiation, de la collaboration et
de la valorisation personnelle. Bilan intéressant car je réalise qu'il m'a été souvent plus facile de présenter le travail des autres que le mien. Néanmoins,
lorsque certaines conditions ont été réunies comme un public attentif et patient, un lieu agréable et ouvert, une météo clémente, hé oui, c'est important, j'ai tiré une grande fierté à évoquer
avec aisance ma démarche artistique.
À l'atelier Danouchka - P'tit Bazar de Tours
© Crédit photo Thomas Lou koala
Avec le recul, je me dis que j'ai mené une vie de schizophrène, durant la préparation de ces deux expositions
placées aux antipodes l'une de l'autre d'un point de vue formel et du message qu'elles véhiculent. Je m'étais acharnée jusque-là à trouver entre elles deux, un mariage qui s'est avéré avec la
pratique et le temps, frustrant et insatisfaisant. C'est finalement dans la conduite parallèle de ces recherches, dans le passage nécessaire de l'une à l'autre et dans une
sorte de dédoublement de la personnalité, que j'ai trouvé mon point d'équilibre actuel. Une petite victoire personnelle, je crois.
Une salade d'hommes pour Gargantua
(Extrait du cycle Le Mangemoi)
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire
Ema Dée vous remercie de votre curiosité et de votre visite. À bientôt !